Qui veut que tous les hommes soient sauvés ? Il est affirmé ici par un apôtre inspiré que Dieu désire le salut de tous les hommes ; et, afin de leur apporter des degrés supérieurs de gloire et de bonheur, qu'ils embrassent l'évangile, partout où il est prêché, et deviennent membres de son royaume préparatoire. C'est une pensée agréable, et ne peut qu'être hautement reconnaissante à tous les esprits bienveillants : et si l'on devait demander : « Pourquoi alors tous les hommes ne sont-ils pas sauvés ? — Dieu n'est-il pas infini en puissance ? La réponse appropriée serait que Dieu est sans aucun doute infini en puissance, et donc capable de faire tout ce qu'il veut ; mais que sa manière de traiter avec les créatures intelligentes et avec les inaniméspartie de la création, est très différent; car l'état des créatures elles-mêmes est très différent.

Dans le monde naturel ou inanimé , Dieu, par sa grande puissance, effectue tout ce qu'il désire ; et en cela il agit selon la nature des choses inanimées, qui sont entièrement passives : mais devrait-il agir de la même manière avec les êtres intelligents, à qui, par sa grâce, il offre l'offre du bonheur éternel ou de la misère éternelle, le ciel ou l'enfer , il détruirait leur marque ; et traitez-les comme ce qu'ils ne sont pas, de simples créatures inanimées et passives, une chose que la sagesse infinie ne peut jamais faire.

S'il tentait de forcer les pécheurs à devenir pénitents et saints, la force même détruirait la nature de leur sainteté, et rendrait impropre de les récompenser, comme il le serait de récompenser une horloge pour son bon fonctionnement, quand toutes les roues, et les ressorts et les poids étaient dans leur ordre et leur situation. Et si Dieu désire sincèrement le salut de tous, il est nécessaire qu'un être si sage et si bon dans l'état actuel de l'humanité, qui est par nature morte dans les offenses et les péchés, et enfants de colère, offre à tous, une telle mesure de sa grâce, comme il suffit pour amener tous ceux qui l'améliorent dûment à la jouissance éternelle de lui-même dans la gloire : sans quoi, en effet, il n'est pas facile de voir comment les méchants, qui périssent finalement, peuvent être laissés sans excuse.

Mais quand il traite avec des êtres intelligents dans cet état d'épreuve selon l'usage ou l'abus de sa libre grâce, qui seule leur donne un libre choix, un pouvoir de se tenir debout ou de tomber ; il n'est pas difficile d'expliquer la mort de telles multitudes, même si Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. La déclaration de la divine bienveillance à toute l'humanité est ici jointe comme une raison pour laquelle les chrétiens devaient prier pour tous les hommes : si Dieu était prêt à les sauver, ils devraient sûrement être prêts à prier pour eux.

Mais il était aussi particulièrement conçu comme une réprimande indirecte des Chrétiens judaïsants, pour leur sectarisme envers leur propre nation, et leur mépris des Chrétiens Gentils, ou des Gentils en général. Saint Paul ici leur fait savoir que DIEU en juge autrement, et c'est pourquoi ils doivent le faire. Il ne fait aucune distinction sous l'évangile entre Juif et Gentil ; et ils doivent imiter la bienveillance divine.

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