Certes, il n'y a pas eu une telle Pâque, etc. — Ces mots, pris au sens littéral, doivent signifier que cette Pâque, qui n'était célébrée que par deux tribus, était plus nombreuse et plus magnifique que toutes celles qu'on jours de David et de Salomon, dans les états les plus heureux et les plus florissants de la monarchie juive, et quand les douze tribus entières se sont réunies pour célébrer cette fête. Il n'est peut-être pas inutile d'admettre que, dans ces expressions, il y a une sorte d' auxèseou l'exagération n'est pas rare chez les auteurs sacrés aussi bien que chez les auteurs profanes : car, rien n'est plus commun que de dire, jamais on n'a vu autant de splendeur et de magnificence, quand nous n'entendons pas plus que cela la chose dont nous parlons, était très splendide et magnifique : à moins que nous supposions avec certains, qu'une préférence est donnée à cette Pâque par-dessus tout le reste, à cause de l'observation exacte des rites et cérémonies qui lui appartiennent, qui à d'autres moments ont été accomplis selon la coutume, et plusieurs choses soit altérés ou omis ; tandis qu'à cela, tout s'accomplissait selon la forme prescrite de la loi, à partir de laquelle, depuis la découverte de la copie authentique de celle-ci mentionnée plus haut, Josias leur enjoignit de ne pas varier un seul titre. Voir Calmet et Le Clerc.

RÉFLEXIONS. — 1° Pour conjurer, s'il est possible, la colère menacée, Josias, avec une vive sollicitude, cherche la réforme du peuple.

1. Dans une assemblée générale des anciens, des prêtres, des prophètes et du peuple, convoquée exprès pour l'occasion, lui-même, semble-t-il, lut à leurs oreilles les paroles du livre trouvé dans la maison du Seigneur, qu'il pourrait attirer plus profondément leur attention.
2. Le livre de l'alliance en cours de répétition, dont la teneur était que, sur leur fidélité, ils étaient assurés de la bénédiction de Dieu, le roi, pour encourager et engager le peuple, solennellement, comme en présence de Dieu, déclara son dessein de marchant après le Seigneur, dans toutes les voies de son culte institué, et observant tous ses commandements moraux, judiciaires et cérémoniels ; et cela en toute simplicité et sincérité, confiant en Dieu pour lui permettre d'accomplir ce qui était si clairement son devoir, et si grandement son désir.

Le peuple se joint au roi dans ses fiançailles, et, promettant toute fidélité, se tient à l'alliance. Noter; (1.) Un bon et grand exemple est très influent. (2.) Jésus notre roi, est notre chef d'alliance; la foi en lui est maintenant notre sécurité. (3.) Le peuple de Dieu est lié à lui, non pas tant par des liens de vœux et de promesses, que par de meilleurs liens d'amour divin.

2° Par suite de ses engagements solennels, Josias s'employa sans délai à enlever toutes les abominations contraires au livre de la loi qui se trouvaient dans le pays.
1. Il a commencé par Juda et Jérusalem ; où, choquant à dire ! les monuments les plus grossiers et les plus étranges de l'idolâtrie restèrent. Purger la maison de l'Éternel était son premier souci : de là, il alla chercher tous les vases qui avaient été consacrés et employés au service de Baal et d'Astoreth, et des armées du ciel ; et les ayant brûlés, il emporta leurs cendres à Béthel, qui haïssait le commencement de l'idolâtrie, qu'il ferait maintenant un fumier, et y déposa la saleté et l'écume de toutes ces abominations. Les prêtres idolâtres (car il y en aura, quand la faveur de la cour suivra le culte de Baal), il les a abattus, détruisant tous les hauts lieux où ils offraient de l'encens, que, bien qu'Ézéchias ait ruiné, ses méchants successeurs avaient restaurés.

Ceux-ci ont été dégradés de leur bureau; et bien qu'ils eussent une part avec les prêtres pour leur entretien, ils ne se laissèrent plus s'approcher des autels du Seigneur. Il réduisit en poudre les images de leurs fausses divinités, et, pour les rendre plus répugnantes, jeta la poussière sur les tombes de leurs adorateurs, en reproche à leur mémoire et au mépris de leurs idoles ; tandis qu'il déterrait les ossements des prêtres, et les dispersa sur les hauts lieux, où ils avaient l'habitude de sacrifier. Topheth il a souillé, en faisant un lieu de sépulture. Les chevaux qui avaient été consacrés au soleil, il les emporta et brûla les chars. Il purifia aussi sa propre maison : l'autel d'Achaz, qui était sur le toit, et ceux que Manassé avait faits, il les réduisit en poudre, et jeta la poussière dans le ruisseau du Cédron.

Tout au long de Juda, il a mis à l'écart tous les sorciers et ouvriers aux esprits familiers ; et en bref, toute abomination qu'il trouvait, après la recherche la plus stricte faite selon la parole du Seigneur, il l'abolissait complètement. Noter; La vraie conversion à Dieu fait un travail minutieux, rejetant tout poids et le péché qui nous assaille le plus facilement.

2. Il se mit à porter la réforme qu'il avait commencée en Juda, dans les villes d'Israël. Il a souillé l'autel de Béthel ; et, après avoir sacrifié les prêtres idolâtres et brûlé les ossements des morts dessus, il l'a détruit, avec le haut lieu et le bosquet adjacents. Et comme il l'a fait à Béthel, il l'a fait dans les autres villes de Samarie, déracinant complètement tout monument d'idolâtrie. Noter; Bien que la parole de Dieu soit longue avant qu'elle ne s'accomplisse, que ce soit une promesse ou une menace, l'accomplissement est certain.

3. Le pays étant ainsi purifié des idoles, et le peuple, selon ses engagements, revenant en vérité au culte de Dieu ; une pâque solennelle est proclamée et célébrée, avec une telle exactitude et conformité à l'institution divine, avec un tel délice et une telle joie, que depuis les jours des juges, même sous les meilleurs de leurs rois, une telle Pâque n'avait pas été observée. Noter; Ceux qui sont fidèles à l'alliance seront heureux d'en prendre les sceaux. La négligence de la table du Seigneur est une marque certaine de l'apostasie continue du cœur de la part de Dieu.

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