Quand il a été enlevé, et C.- avait Ptolémée poursuivi son coup, il aurait probablement privé Antiochus de son royaume: mais son cœur a été élevé avec succès: être délivré de ses peurs, il se livrait plus librement ses désirs licencieux; et, après quelques menaces et plaintes, accorda la paix à Antiochus, afin qu'il ne fût plus interrompu dans la satisfaction de ses passions.

A quoi servait-il d'avoir vaincu les ennemis du dehors, tout en étant ainsi vaincu par les vices du dedans ? En effet, il était si loin d'être fortifié par ses succès, que ses sujets, offensés de sa paix peu glorieuse et de sa vie plus peu glorieuse, se révoltèrent contre lui. Mais le prophète, dans ce passage, fait allusion plus particulièrement au cas de ses propres compatriotes. Après la retraite d'Antiochus, Ptolémée visita les villes de Cœlo-Syrie et de Palestine ; et dans son progrès vint à Jérusalem, où il offrit des sacrifices, et tenta dans l'insolence de l'orgueil d'entrer dans le saint des saints.

Sa curiosité fut difficilement contenue, et il partit en grand mécontentement contre toute la nation des Juifs. A son retour, donc, à Alexandrie, il a commencé une persécution cruelle sur les habitants juifs là, et a abattu plusieurs dizaines de milliers; car il paraît que soixante mille, ou quarante mille au moins, furent tués à cette époque. Aucun roi ne pouvait être fortifié par la perte d'un si grand nombre de sujets utiles ; mais si nous ajoutons à cette perte la rébellion des Égyptiens, nous admettrons évidemment que son royaume doit avoir été très affaibli et dans un état très chancelant. Voir l'évêque Newton.

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