Ver. 43. L'étranger qui est en toi, etc. — « Non seulement les nations païennes qui vivent près d'elles, mais les étrangers qui vivent parmi elles, se lèveront sur leur ruine et grandiront par leur détresse. Quelle menace, pour un nation si hautaine que les Juifs ! Quelle désolation pour eux de devenir les vassaux et les esclaves de ces Gentils qu'ils méprisent tant !

RÉFLEXIONS.— Ceux qui ne seront pas contraints par l'amour de Dieu, doivent périr sous son déplaisir. Nous avons ici une malédiction menacée, assez étendue et terrible pour faire picoter les oreilles de tous ceux qui l'entendent.

1. La cause en est assignée : leur mépris méprisant de Dieu, leur désobéissance volontaire à sa volonté, et surtout leur abandon impie de lui pour suivre des idoles. Si nous rejetons Dieu, pas étonnant qu'il nous rejette. Dans ses jugements, il paraîtra juste : nul ne souffre sous sa malédiction que ceux qui se rebellent contre ses commandements.
2. La malédiction elle-même est ici dénoncée ; vaste, complet et inévitable. Partout où va le pécheur, plus près que son ombre, il le poursuit. Les villes clôturées, ou la scène rurale, n'offrent aucune protection, ne peuvent apporter aucun soulagement. Quoi qu'il ait, la malédiction est sur lui : le sol même gémit sous lui dans la stérilité ; ses biens sont confisqués par le péché et aigris pour lui ; le poison de la colère se mêle à toutes les jouissances ; chaque travail de sa main est infructueux ; la contrariété et la déception le tourmentent sans cesse, et il n'y a aucune perspective de leur fin. Malheur, malheur, malheur à l'âme pécheresse, contre laquelle Dieu s'avance ainsi armé d'indignation et de colère, de tribulation et d'angoisse.

Mais de peur que les dénonciations générales n'aient pas l'effet souhaité, il descend aux particuliers ; chacun comme un dard venimeux armé d'un aiguillon mortel, et chaque pécheur dressé comme la marque sur laquelle Dieu en particulier viderait son carquois. La maladie s'emparera de leur corps, non comme le bâton de la correction, mais comme le coup du jugement. Des ulcères répugnants (châtiment approprié pour la répugnance du péché) les couvriront de la tête aux pieds, et en feront une horreur pour les autres, et un fardeau pour eux-mêmes.—La douleur atroce des plaies brûlantes les torturera, et aucun remède ou palliatif ne sera trouvé; et après des jours d'angoisse, la consomption languissante, ou la fièvre qui fait rage, ou la peste mortelle, finiront dans les tourments une vie de misère. La famine aggravera leur douleur et leur maladie ; les cieux ne tomberont pas de rosée, et la terre incrustée sera incapable de végétation : et si une feuille ou un brin d'herbe apparaît, la terrible armée de Dieu, les sauterelles, sera à portée de main pour la dévorer : afin que la semence semée ne soit pas moissonnée ; tandis que le ver souillera leurs vignes, et que le fruit de l'olivier tombera, secoué par les vents orageux, ou flétri par une sécheresse incessante.

Pour ajouter à leurs fléaux, l'épée de l'ennemi les rattrapera, irrésistible en fureur, impitoyable en vengeance ; et ils devraient être si abhorrés, qu'aucun homme passant n'enterrait leurs carcasses, ni même effrayerait les oiseaux qui s'en nourrissaient. Amoureux de plus, leurs conseils doivent être insensés, et la folie du cœur leur fait une terreur ; tandis que tous les refuges où ils s'enfuyaient devraient leur faire défaut, et leurs alliés les affligent autant que leurs ennemis. Leurs jouissances s'évanouiront maintenant comme un rêve ; la femme qu'ils ont épousée soit violée ; leur substance consommée par l'oppresseur ; leurs maisons pillées ; leurs troupeaux chassés pour un butin, et servant à régaler leurs ennemis, tandis qu'eux-mêmes sont affamés de faim. Des fils libres d'Israël, qui ont gardé les nations à leurs pieds, ils devraient traîner lourdement la chaîne agaçante de la captivité ; devraient voir leurs fils et leurs filles arrachés à leurs étreintes, voués à des travaux serviles ou voués à des convoitises plus serviles.

L'idolâtrie, qui avait été leur péché, devait maintenant devenir leur punition ; et les racks et les incendies les contraignent à servir ces dieux dans un pays étranger, après quoi ils se sont prostitués dans le leur. Le peu qui restait en Canaan, loin de connaître un état plus heureux, y serait insulté et tyrannisé par leurs seigneurs maîtres, et gémirait en vain sous des charges d'impôts et de dettes, sans pitié, ni espoir de libération de leurs oppresseurs ; méprisables à tous les yeux, les païens mêmes reprendraient contre eux un proverbe sarcastique ; tandis que, accablés par leurs misères, ils devraient rester silencieux dans la terreur et l'étonnement devant leurs propres fléaux, dont la fin devrait être un sombre désespoir insondable, et l'effet terrible de cette folie furieuse et incurable.
Qui peut revoir cette malédiction sans trembler ? Pourtant, ces choses, pour le pécheur, ne sont que les débuts de la douleur. Par conséquent, apprenez, (1.) Quelle terrible chose c'est de tomber entre les mains du Dieu vivant. (2.) Que lorsque nous voyons des maladies se propager, nous devrions déprécier la colère qui s'est manifestée.

(3.) Cet aveuglement du cœur fait partie des malédictions les plus lourdes de Dieu. (4.) Que ceux qui se vendent pour commettre l'iniquité verront leur iniquité transformée en leur fléau, et les idoles qu'ils servent deviendront leur tourment. (5.) Que le plus terrible de tous les états est le désespoir. (6.) Que c'est souvent la cause de la folie. (7.) Que tous ces maux puissent retracer leur origine au départ du Dieu vivant.

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