Ver. 5. Ils se sont corrompus, etc. — Y a-t-il de la corruption en lui ? non : mais de ses enfants la place est à eux. Dr Waterland. Houbigant le rend :

Ils sont corrompus : ce ne sont pas ses enfants : Ils sont effacés : une génération méchante et perverse.
Dans quelle version il suit le Samaritain et plusieurs autres. Le Dr Lowth, bien qu'il donne, comme nous le verrons bientôt, une interprétation différente, et aussi bonne, peut-être, que celle qu'on puisse offrir du texte hébreu, est pourtant plutôt d'accord avec Houbigant pour approuver le Samaritain. « Il y a un ou deux détails, dit cet élégant écrivain, dans ce poème remarquable, qui, étant fréquent dans l'Écriture, et parfois difficile à expliquer, demandent une étude attentive.

La première chose qu'on observe en général, en prenant le présent passage pour exemple, c'est le changement soudain et fréquent de personnes, et cela d'adresses. Moïse ayant proclamé, au début de ce cantique, la vérité et la justice les plus inviolables de DIEU, de là vient, tout à coup, l'occasion de s'élever contre la perfidie et la méchanceté du peuple ingrat ." Il en parle d'abord comme s'il était absent :

Leur méchanceté a corrompu les enfants pour lui, qui ne sont plus les siens.

Corrupit illi filios non jam suos ipsorum pravitas :

Et puis aussitôt il s'adresse à eux,
génération perverse et tordue ! Rendez-vous ainsi au Seigneur, génération perverse et folle ! N'est-il pas votre Père et Rédempteur ? Ne t'a-t-il pas créé et établi ?
Après son indignation, dans une certaine mesure, se refroidissant, et remontant le sujet plus haut, il amplifie magnifiquement l'indulgence de Dieu envers les Israélites, et son affection plus que paternelle perpétuellement déclarée envers eux ; et tout cela en paroles qui ne s'adressent pas aux Israélites : de là il exagère merveilleusement la bêtise de ce peuple ingrat et impie ; ce qui souleva de nouveau son indignation, il éclate ainsi :
v. 15.

Mais Jeshurun ​​a ciré la graisse et a donné des coups de pied : Tu es la graisse de cire, devenue épaisse, couverte de graisse. Et il a abandonné son Créateur, Et a estimé à la légère le rocher de son salut :
Où, en une courte phrase, le discours, brusquement tourné vers les Israélites, puis immédiatement d'eux, a une grande force. Il est fervent, véhément, pointu et plein d'indignation. Ce beau passage de Virgile, quoique moins brillant, est pourtant très grand ; mais surtout la belle apostrophe, dans laquelle le traître est reproché son crime, et le roi justifié de l'accusation de cruauté :

Haud procul inde citae Metium in diversa quadrigae Distulerant, ( at tu dictis, Albane, maneres, ) Raptabatque viri mendacis viscera Tullus Per silvam, et sparsi rorabant sanguine vepres. AEn. viii. l. 642.

Non loin de là, les chars rapides driv'n, Volé divers, et le traître Metius a déchiré ; (Tu, Alban, aurais dû garder ta foi promise :) Lui Tullus thro' les bois déchirés au coup par coup, La ronce arrosée, tombant avec son sang. TRAPP.

La poésie hébraïque, qui est animée, hardie et rapide, regorge d'exemples fréquents de ce changement soudain des personnes, qui ajoute souvent une grande beauté, et est toujours soigneusement observé.
Une seconde chose à remarquer dans ce poème, c'est le changement des temps, très différent fréquemment du mode commun : le dessein de celui-ci, pour la plupart, est la représentation la plus évidente des choses dans les narrations ou les descriptions ; par conséquent, dans toutes les langues, à la fois en poésie et en prose, l'annonce des choses, passées ou futures, au présent est courante ; par quels moyens, ce qui s'explique par des mots, est placé, pour ainsi dire, devant la vue ; il n'est pas non plus nécessaire de regarder en arrière ou en avant vers l'avenir, pour voir ce qui est placé sous nos yeux : mais dans ce particulier, la manière de la langue hébraïque est particulière ; car les verbes hébreux n'ont aucune forme par laquelle le présent imparfait, ou une action maintenant instantanée, peut être exprimé. Cela ne se fait que par un participe, ou par le verbe substantif compris : dont le neutre, dans ces endroits, est couramment utilisé, ou peut toujours être correctement admis: ils atteignent donc le même but d'une autre manière, exprimant fréquemment les choses futures, à titre d'illustration, sous la forme du passé, ou plutôt du présent parfait. ; comme si ces choses avaient déjà été accomplies et achevées.

D'autre part, ils expriment les choses passées dans l'avenir, comme si elles devaient être faites maintenant, et se hâtaient vers leur événement. De la première construction, à savoir, où les choses futures sont exprimées sous la forme du présent, un exemple nous montrera le mieux la manière et l'effet. Moïse, par l'inspiration divine, voyant que déréliction infâmes du culte divin dans lequel la nation perverse d'Israël au- delà tomber, parle de leurs crimes de telle manière que si elles ont été commises à ses propres yeux et de la présence:
leur méchanceté hath corrompu les enfants pour lui, maintenant plus les siens.

Il parle comme s'il était lui-même témoin de leur impiété et présent à ces rites infâmes par lesquels ils devaient désormais corrompre la religion divinement instituée par lui. Rien de plus efficace que cette anticipation, pour montrer les choses clairement et évidemment, et presque pour les porter à la vue immédiate ; et par conséquent, dans la poésie prophétique, l'usage est le plus fréquent.

Comme dans toutes les autres choses, de même en cela, Isaïe est admirable. Voir notamment ch. Ésaïe 10:28 ; voir aussi Joël 1:6 . Bas. Préélus. Poète. 15 et la note au v. dix.

RÉFLEXIONS. — La grandeur de Dieu est ici agrandie, et plusieurs détails de son caractère glorieux sont ouverts, pour éveiller notre révérence, notre crainte et notre amour.

1. Il est un rocher, il est Dieu, fort pour soutenir les espérances de tous ceux qui se confient en lui ; une fondation éternelle qui ne peut pas être déplacée. Tel est Jésus pour le pécheur qui vole vers lui. Son œuvre est parfaite, qu'elle soit de création, ou de providence, et surtout son œuvre de rédemption. Rien ne manque pour le salut complet et éternel des fidèles. Toutes ses voies sont des jugements, planifiés avec une sagesse infinie, et exécutés de manière à faire les plus glorieuses démonstrations de sa justice.

C'est un Dieu de vérité, fidèle à toutes ses promesses, qui n'a ni failli ni ne peut faillir à ceux qui lui font confiance. Sans iniquité, dont nul ne peut se plaindre de les tromper ou de les blesser. Il est juste et droit dans ses récompenses et ses châtiments, donnant à chacun selon ce qu'est son travail. Un personnage glorieux, digne de notre considération, et exigeant notre dévouement et notre service.

2. Le caractère d'Israël est malheureusement l'inverse. Ils se sont corrompus, en opposition à tous ses avertissements et miséricordes ; il est juste, mais ils sont tout à fait devenus abominables, et ne peuvent blâmer de leur ruine qu'eux-mêmes. Leur place n'est pas celle des enfants ; c'était un péché délibéré et délibéré, qu'ils ont choisi, dont ils se sont réjouis et dont ils ne se sont pas repentis. C'est une génération perverse et tordue, disposée au mal et impatiente de se retenir, qui ne sera ni influencée par l'amour, ni découragée par la peur.

3. Moïse dénonce avec eux leur folie et leur méchanceté. Quelles obligations n'avaient-ils pas ? Comment Dieu les a-t-il considérés comme le père le plus tendre, et les a-t-il achetés au prix des plaies d'Égypte ? Qu'il est donc ingrat d'oublier et d'abandonner un tel Dieu ! oui, comme il est imprudent de provoquer celui dont les jugements sont aussi terribles que ses miséricordes sont grandes ! Noter; (1.) Le péché est la plus basse ingratitude envers notre père, ainsi que la désobéissance insolente à notre Seigneur et maître.

(2.) Aucun n'apparaîtra comme un imbécile aussi flagrant au jour du jugement, que ceux qui ont abandonné Dieu à cause de diverses convoitises et plaisirs. (3.) Si l'ingratitude juive pour les miséricordes temporelles méritait une telle réprimande, de combien plus sévère condamnation sera-t-il jugé digne qui rejette l'amour rédempteur, et pèche ignoblement contre ce Sauveur qui nous a achetés avec son sang ?

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