Maudit soit le jour, &c.— Voir la note sur Jérémie 20:7 . Ces versets ressemblent tellement à ceux de Job 3:3 qu'ils semblent y avoir été empruntés. Les sentiments sont les mêmes, et les expressions pas très différentes. Le prophète, en effet, a rempli les ellipses, aplani le style abrupt de Job, et étendu son court distique en deux distiques ou paires de vers, dont il abonde lui-même beaucoup.

De là nous trouvons que l'imprécation du prophète contient plus de plainte que d'indignation : elle est en effet plus douce, plus douce, plus douloureuse, et plus spécialement propre à exciter la pitié ; en quoi consiste sans aucun doute l'excellence particulière de ce prophète : tandis que Job ne suscite pas tant la pitié qu'il excite la terreur. Cette lamentation est écrite en figures poétiques, comme les anciens chants funèbres ; dans lequel toutes les circonstances propres à élever les passions sont mentionnées ; qui ne sont donc pas à considérer comme autant d'expressions d'indignation et de méchanceté, mais plutôt de deuil et de tristesse. Voir la 14e préélection de l'évêque Lowth.

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