Voici, je suis contre toi. Voici, je suis contre toi, qui siège dans la vallée de Segor, au milieu de la plaine : Houbigant ; qui pense qu'il s'agit ici de Jérusalem, qui, comme un autre Segor, devait être entièrement détruite. Voir sa note. L'évêque Newton remarque que les Juifs se sont confiés sur la force et la situation de Jérusalem, comme les Jébuséens l'avaient fait avant eux : pourtant combien de fois, dit-il, Jérusalem a-t-elle été prise, bien que ce fût une place très forte, et merveilleusement fortifiée à la fois par la nature et artistiques ! Elle fut prise par Shishak, roi d'Égypte, par Nabuchodonosor, par Antiochus Épiphane, par Pompée, par Socius et Hérode, avant sa destruction définitive par Titus. Voir Prophéties, vol. 2: p. 120.

RÉFLEXIONS. — 1° Quand le danger est lointain, beaucoup affectent de le mépriser ceux qui tremblent à son approche, et volent à l'instant vers ces ministres dans leur détresse, dont ils méconnaissaient les avertissements dans leur prospérité.

1. Sédécias n'est pas plutôt assiégé par les Chaldéens, qu'il envoie consulter Jérémie, sous les prédictions duquel il avait refusé de s'humilier, 2 Chroniques 36:12 et par les messagers les plus honorables le supplie de s'enquérir du Seigneur pour eux, pour les débarrasser de leurs ennemis, et lever le siège ; magnifiant ainsi sa miséricorde, et ajoutant à ses anciennes œuvres merveilleuses, manifestées à Ézéchias dans la même détresse, 2 Chroniques 32:20 .

Noter; (1.) Beaucoup en difficulté sont assez disposés à crier à Dieu pour les soulager de leurs souffrances, qui expriment peu d'inquiétude au sujet de leurs péchés. (2.) Ceux qui ont méprisé les prières des hommes de bien, seront heureux de s'intéresser à eux au jour du mal. (3.) Les interpositions gracieuses de Dieu en faveur des pénitents et des pieux, ne sont pas des précédents pour enhardir l'espérance des humbles.

2. Une réponse formidable est donnée à l'enquête du Dieu d'Israël, qui, bien qu'il n'ait pas nié la relation, et avait toujours miséricorde en réserve pour la nation, avait décrété d'abandonner les hommes de cette génération méchante à une punition méritée. C'est pourquoi il les informe que tous leurs efforts contre leurs ennemis seraient vains et que leur ville serait prise par les Chaldéens : cette résistance était vaine, puisque Dieu était leur ennemi, dont la colère brûlait comme un feu contre eux, et dont le bras étendu détruirait eux avec une terrible destruction.

La famine, la peste et l'épée devraient les consumer; et quand enfin le cas s'est avéré désespéré, et le peu qui est resté avec leur roi a tenté de se sauver, ils devraient être saisis et massacrés sans remords et sans pitié, par leurs ennemis cruels qui ont cherché leur vie, et, ayant pris la ville d'assaut , engloutiraient leur vengeance sanglante pour leur résistance. Noter; Ceux qui combattent Dieu se précipitent sur leur propre ruine ; et il n'y a pas d'échappatoire quand le décret est sorti ; la fuite est alors aussi stérile que la résistance.

2° Les messagers étant congédiés avec cette grossière réponse, le prophète est envoyé au peuple,
1. Pour les avertir du seul moyen qui leur restait de sauver leur vie, en se livrant aux Chaldéens, car la ruine inévitable serait la conséquence de persister à se défendre ; La colère de Dieu étant sur la ville, le feu dévorant prêt à s'emparer de ses palais, et quiconque y habitait étant voué à périr par l'épée, la famine ou la peste.

Une alternative redoutable ! soit un esclavage ignominieux, soit une mort misérable.
2. Pour avertir leur roi et leurs princes, et les appeler à la repentance au péril de leur âme. En vain ils se vantaient de leur descendance de la maison de David, qui étaient si dégénérés de la piété de leurs pères ; exécutez le jugement le matin, rapidement, ne passant pas leurs journées dans la paresse et le luxe ; et délivre les dépouillés de la main de l'oppresseur, contre qui il a crié pour la justice : ils l'avaient gravement négligé, et c'est pourquoi Dieu était sur le point de les visiter ; leur grandeur ne devrait pas non plus être une protection contre le feu de sa colère.

Un moment de répit leur est encore accordé, un avertissement de plus leur est donné, dans l'espoir que par un retour immédiat ils puissent suspendre, sinon conjurer, le coup descendant. Noter; (1.) Ceux qui sont chargés de l'administration de la justice doivent être prompts et impartiaux dans leurs décisions : les retards de la justice sont presque aussi intolérables que l'oppression. (2.) Les prophètes fidèles ne craindront pas les visages des grands hommes, mais réprimanderont clairement leurs péchés. (3.) Les péchés des dirigeants seront punis le plus sévèrement, car leur influence et leur exemple sont des plus pernicieux.

3. Confondre la folie des espérances qu'ils nourrissaient. Ils pensaient leur ville par la situation, aussi bien que par l'art, imprenable ; fortifié par des collines environnantes et des rochers escarpés, ce qui rendait l'approche d'un ennemi difficile; et donc avec confiance en leur sécurité, ils ont défié tous les envahisseurs ; Qui descendra contre nous, ou qui entrera dans nos habitations ? mais quelle défense est disponible quand Dieu dit: Voici, je suis contre toi, depuis que sa vengeance s'est réveillée pour les punir selon le fruit de leurs actions,leur munition de roches est nivelée au sol. Dans un jugement juste, le feu s'allume ; et Jérusalem avec tous ses palais, comme une forêt, périt dans les flammes. Malheur au pécheur contre qui s'attelle ce feu dévorant de la colère ! qui peut habiter dans les feux éternels ?

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