Ver. 17-20. Et les hommes lui dirent : &c. — Avant de quitter sa maison, ils avaient répondu à sa demande en ce qui concerne sa sécurité ; car non seulement ils s'engagèrent à l'exécuter, mais ils s'arrangèrent aussi avec elle sur le gage qui devait être sa sauvegarde et les aider à tenir parole. Ce jeton était une ligne de fil écarlate, selon notre version. Mais il n'est pas tout à fait clair que שׁני shani spécifie la couleur de cette ligne. Le mot vient de שׁנה shanah, c'est-à-dire doubler; afin qu'il puisse signifier en ce lieu, un double, fort, bien torduligne, la même que celle dont se servaient les espions pour descendre de la fenêtre de Rahab. Gtaker est de cet avis. Cependant, opposant une conjecture à une autre, il faut avouer que celle fondée sur la signification la plus courante du mot sheni, selon les versions anciennes, semble mériter la préférence. Il est certain que les LXX, les Chaldées et les Syriaques, entendent par sheni, la couleur écarlate, ou, du moins, rouge ; et l'on peut supposer que ces anciens interprètes comprenaient un peu mieux la langue de l'Ancien Testament que nos critiques modernes.

Le mot hébreu תקות tikvath, signifie plutôt un ruban, ou une toile, qu'une ligne. On peut en juger par l'analogie de l'expression avec d'autres semblables. Kevai, en Chaldée, est une toile : kevin, toiles d'araignées ; et mikvé, 1 Rois 10:28 semble signifier tissu. En plus, une ligne écarlaten'aurait pas été assez remarquable pour servir de garde-fou à Rahab. Il est plus naturel de supposer qu'il y avait dans l'appartement, où elle communiquait avec les espions, quelque pièce d'étoffe de couleur rouge ; et que c'est ce qu'ils lui ont ordonné d'accrocher à la fenêtre pour sa sécurité. Voir Le Clerc et Calmet.

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