Ver. 18. Et les enfants d'Israël ne les frappèrent pas, etc. — Même s'ils ne s'étaient pas crus liés par leur serment (comme certains pensent qu'ils ne l'étaient pas, puisqu'il avait été obtenu sous un faux prétexte) ; pourtant c'était pour le l'honneur de la religion qu'ils se montraient scrupuleux pour ne pas violer un engagement qui avait été pris au nom de l'Éternel. Rien de plus propre que cette délicatesse prudente, pour donner aux Gabaonites de grandes idées de la majesté du vrai Dieu, majesté qui aurait été dégradée aux yeux des Cananéens par une conduite différente.

Tel était le respect des anciens Hébreux pour les serments, que même lorsqu'ils pouvaient trouver des prétextes plausibles pour les rompre, ils se faisaient un devoir indispensable de les garder fidèlement. "Alors", pour reprendre les mots d'un célèbre historien romain, "les hommes n'étaient pas arrivés à ce degré d'indifférence et de mépris pour la religion, qui est maintenant devenu si commun : au lieu de se donner la liberté d'interpréter les lois et les serments selon leurs propre intérêt, chacun, au contraire, soumettait sa conduite aux lois. Liv. l. iii. c. 20.

Toute l'assemblée murmura contre les princes : C'est la disposition de presque toutes les nations d'être toujours prêtes à chicaner contre la conduite de ceux qui les gouvernent. Dans le cas présent, les Israélites ne pouvaient à juste titre reprocher à leurs chefs d'être animés par la légèreté et d'exposer la nation à manquer à son devoir, quelle que soit la manière dont elle pouvait être conduite ; mais ce dont ils se plaignaient le plus, c'était évidemment de ne pouvoir piller les villes des Gabaonites et s'enrichir de leurs dépouilles.

Continue après la publicité
Continue après la publicité