Mais la bataille les a rattrapés, &c. — Houbigant rend ceci, mais la bataille les a rattrapés, des guetteurs qui sont venus, les ont entourés et les ont détruits de tous côtés ; de plus, ils les poursuivirent et les foulèrent aux pieds, depuis Noé jusqu'à l'est de Guibea. Voir sa note.

RÉFLEXIONS.— Confondue de leurs pertes répétées, toute l'assemblée s'assemble devant le Seigneur à Shiloh. 1. Dans une profonde affliction, ils entourent l'autel de Dieu, humiliant leur âme sous un sentiment de culpabilité consciente, et implorant le pardon et l'aide de celui qui seul peut sauver le corps ou l'âme de la ruine. Ils offrent des sacrifices d'expiation et des offrandes de paix ; et ayant maintenant rejeté toute vaine confiance, et ayant demandé à Dieu, non seulement s'ils devaient monter, mais s'ils réussiraient, Dieu leur donne l'assurance de la victoire, et leur ordonne de s'approcher de la bataille. Noter; (1.) Quand, dans une véritable humiliation, l'âme est abaissée devant Dieu, la fin de sa souffrance est proche. (2.) C'est par le seul grand sacrifice que le pécheur peut espérer la faveur et la présence de Dieu.

2. Sur l'ordre divin, ils s'approchent maintenant de la bataille, et avec un succès égal à leurs vœux les plus optimistes. Ayant tendu une embuscade près de Gibeah, comme à Aï, l'armée s'avance ; mais quand les Benjaminites sortent, ils se retirent précipitamment. Les Benjamites, concluant qu'ils étaient frappés comme auparavant, poursuivent avec acharnement, et une trentaine d'hommes sont tués dans la retraite. Mais maintenant les hommes de Guibea et de Benjamin étant à distance, l'embuscade se lève, et la ville sans défense est saisie et brûlée. A la vue de la fumée qui monte, au signal donné, les hommes d'Israël font face à Baal-tamar : la bataille est reprise ; les Benjamites regardent en arrière et découvrent trop tard le mal qui les avait saisis. Ils sont attaqués en avant et en arrière à la fois, mis en déroute avec facilité, et, enfermés comme ils le sont, la fuite est vaine.

Dix-huit mille sont tués sur le coup ; cinq mille à la poursuite, et deux mille à Gidom, lieu où ils s'étaient enfuis ou où ils avaient pris position. Ainsi le nom même de Benjamin avait été effacé, si six cents hommes ne s'étaient échappés vers le rocher de Rimmon ; car, dans leur chaleur, ou pour l'amour de leur serment à Mitspeh, ils tombèrent sur les villes, les brûlèrent, tuèrent des hommes, des femmes et des enfants, et toute créature vivante, comme ils l'avaient fait par les Cananéens dévoués, et laissèrent le pays balayé comme avec le balai de la destruction. Noter; (1.) Quelle désolation le péché fait-il sur la terre ! (2.) C'est en vain de combattre là où Dieu est notre ennemi, ou de fuir quand il poursuit. (3.) Quand Dieu se réveillera pour le jugement au dernier jour, pas un pécheur n'échappera ; aucun rocher ne peut alors le cacher, aucune montagne ne le recouvre.

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