Puis Jaël, la femme d'Héber, etc. — Ce clou était une de ces grosses épingles avec lesquelles on fixait les tentes au sol. L'évêque Patrick observe à propos de cet événement qu'elle aurait tout aussi bien pu laisser Sisera dormir dans son sommeil profond jusqu'à ce que Barak le prenne, si elle n'avait pas senti un pouvoir divin la pousser à cela, que la prophétie de Deborah puisse s'accomplir. Rien d'autre que cette autorité de Dieu ne pouvait justifier un tel fait, qui semblait être un manquement à l'hospitalité, et s'accompagner de plusieurs autres crimes ; mais il n'en fut pas ainsi, lorsque Dieu, le Seigneur de la vie de tous les hommes, lui ordonna d'exécuter sa sentence sur Sisera. On ne peut guère douter, dit le Dr Waterland, que Jaël ait eu une direction ou une impulsion divine pour l'inciter à cette action. L'entreprise était excessivement hardie et hasardeuse, au-dessus du courage de son sexe.

La résolution qu'elle a prise semble très extraordinaire, et montre les marques et les signes de son existence de la main extraordinaire de Dieu. Dans cette vue, tout est clair et juste, et aucun objecteur ne pourra prouver qu'il y avait là quelque trahison : car elle doit obéir à Dieu plutôt qu'à l'homme ; et toutes les obligations envers l'homme cessent lorsqu'elles sont mises en concurrence avec nos obligations supérieures envers Dieu. Mais nous devons considérer que ce qui est fait dans des cas très rares, et dans des occasions très extraordinaires, ne doit pas être jugé par des règles communes. Voir Scénario. Vind. p. 75. Ceux qui voudraient entrer dans une justification plus complète de cette affaire, trouveront satisfaction dans la réponse du Dr Leland au christianisme aussi vieux que la Création, p. 2.

RÉFLEXIONS. — L'armée étant détruite, nous avons ici le récit de la mort de leur général.

1. Son vol. Son char n'était plus son salut ; et quoique, dans cette confiance, il s'approche du combat, il trouve par expérience combien il est vain de sauver un homme. Les dépendances des créatures nous manquent donc généralement. — Les tentes des Kéniens semblaient promettre une retraite sûre ; et comme il y avait la paix entre Jabin et eux, il s'y enfuit pour se protéger.
2. Son accueil ici était apparemment aussi hospitalier qu'il pouvait le souhaiter. Jaël, la femme d'Héber, se tenait à la porte de la tente ; l'invita à entrer pour se reposer dans son appartement ; le rafraîchit, assoiffé de sa fuite ; et le couvrit comme las, pour dormir aussi bien que pour se cacher.

Après avoir voulu qu'elle en refuse l'entrée à d'autres, et par un mensonge pour distraire ses poursuivants, il pense qu'il peut maintenant se coucher en paix et prendre son repos. Comme les apparences sont trompeuses ! combien de fois notre danger est-il le plus proche, quand nous nous concevons le plus sûrs, et notre ruine méditée par ceux en qui nous avons la plus grande confiance ! Noter; Ceux qui font confiance à l'homme seront généralement déçus ; ceux qui ont confiance en Dieu, jamais.

3. Sa mort. Fatigué de sa fuite, ses sens furent bientôt enfermés dans le sommeil, et Jaël, sur mandat divin, médite et accomplit l'acte fatal. il se coucha sur le côté, elle le frappa aux deux tempes et l'attacha à terre : ainsi il tomba, comme cela avait été prédit, par la main d'une femme. Noter; Dieu choisit souvent les choses faibles du monde pour confondre les puissants.

4. Barak arrive et trouve Sisera tué. Jaël l'accueille dans sa tente, et lui montre son ennemi déchu, à leur joie commune. Noter; La mort d'un tyran oppresseur est une miséricorde générale.

5. A partir de ce jour, Israël poursuivit le coup, subjugua Jabin et détruisit son peuple et ses villes ; et ainsi, enseignés par l'expérience, ont agi plus conformément à l'ordre divin et à leur propre avantage, en détruisant complètement ce peuple dévoué. Noter; (1.) Il est sage de s'améliorer sous l'expérience passée. (2.) Les commandements de Dieu et nos intérêts réels sont inséparables.

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