Mais une chose est nécessaire : « Il y a une chose absolument nécessaire, et d'une importance infiniment plus grande que toutes ces affaires domestiques et séculaires ; c'est même le souci d'avoir l'âme instruite dans la connaissance salvatrice de la voie qui mène à la vie éternelle, et d'obtenir un titre de propriété. et Marie assiste avec sagesse à ce, par conséquent, au lieu de la réprouvant, je dois plutôt déclarer, qu'elle a choisi ce qui peut éminemment appeler la bonne part, qui ne doit pas être ôtée, — ce que je ne voudrais nullement l'empêcher de poursuivre, mais plutôt t'inviter à te joindre à elle pour y prêter attention, bien que les circonstances du repas prévu ne soient pas réglées aussi exactement que ton amitié pourrait le désirer.

" Il y a un esprit et une tendresse particuliers dans la répétition par notre Seigneur du nom de Marthe , Marthe ! Marthe ! Rien ne peut être plus glacial que l'interprétation donnée par certains de ce passage, qui contient certainement une vérité des plus importantes : Tu es prudente et préoccupée par de nombreux plats , mais il n'y en a besoin que d'une. La louange faite à Marie, comme ayant choisi une meilleure part que Marthe, n'implique pas que la vie contemplative soit plus acceptable aux yeux de Dieu que la vie active, comme les papistes voudraient nous le faire croire car, quoiqu'il soit admis que la comparaison se fasse entre les emplois de Marthe et de Marie, tels qu'ils se présentent aux yeux de Dieu, il ne suivra pas la conclusion qu'ils prétendent en tirer.

La raison est simple ; ce ne sont pas deux cours de vie, mais deux actions particulières, qui sont ici comparées ; auquel cas personne ne niera, qu'entendre la parole de Dieu comme l'occasion se présente, pourvu que nous le fassions en vue d'en profiter, est plus acceptable aux yeux de Dieu, que d'exercer un art ou une occupation relativement au présent. vie; pour aucune autre raison, cependant, mais qu'elle tend plus au bonheur de la personne elle-même, qui est la grande fin que Dieu a proposée dans toutes ses lois et ordonnances.

En attendant, on peut douter que ce soit là le sens de la comparaison ; Notre-Seigneur voulait plutôt signifier que, bien qu'il ne fût pas mécontent de la civilité de Marthe, l'écoute de sa doctrine par Marie lui était plus acceptable, parce qu'il avait un plaisir infiniment plus grand à instruire, sanctifier et sauver les âmes, que dans n'importe quelle sorte d'indulgence sensuelle que ce soit. . Comme il l'a magnifiquement exprimé à une autre occasion, sa nourriture et sa boisson étaient de faire la volonté de son Père céleste.

Inférences sur l'interview de Notre Seigneur avec Marthe et Marie. Les renards ont des trous, et les oiseaux du ciel ont des nids ; celui qui avait tout ne possédait rien : notre Seigneur était maintenant sur son chemin ; le soleil pourrait plutôt s'arrêter que lui ; plus nous avançons selon sa volonté, plus nous ressemblons au ciel et à Dieu son créateur. Son progrès était maintenant à Jérusalem, pour quelque fête sainte : celui dont la dévotion n'a négligé aucune de ces solennités sacrées, ne négligera pas les occasions dues à son rafraîchissement corporel ; il savait où l'attendait un accueil prêt, et se retira dans le village de Béthanie.

Là habitaient les deux sœurs dévotes, avec leur frère, son ami Lazare : leur toit le reçoit : O maison heureuse, où le Fils de Dieu a daigné mettre le pied ! O femmes bienheureuses, qui avez eu la grâce d'être les hôtesses du Dieu du Ciel ! Comment pourrions-nous envier votre félicité, si nous ne voyions pas la même faveur s'ouvrir à nous aussi, si nous ne manquons pas à nous-mêmes. Nous avons deux manières de recevoir le Sauveur : — dans ses membres, et en lui-même : dans ses membres, par la charité et l'hospitalité : pour ce que nous faisons à l'un de ses petits, nous le lui faisons ; en lui-même, par la foi : Si quelqu'un ouvre, il entrera et soupera avec lui.

Marthe, semble-t-il, comme étant la sœur aînée, portait le nom de la gouvernante ; Marie était son assistante dans la charge : un couple béni, sœurs pas plus de nature que de grâce, d'esprit pas moins que de chair. Comme c'est heureux, quand toutes les parties d'une famille sont d'un commun accord pour recevoir le Christ !
Pendant que son repas corporel se prépare, il prépare de la nourriture spirituelle pour ses hôtes : sa meilleure joie était de les voir nourris spirituellement ; comment donc ceux qu'il a appelés à la fonction sacrée seraient-ils instantanés à temps et à contretemps, à son exemple béni ! Ils sont, par son ordination divine, les lumières du monde : et nous savons qu'à peine la bougie est allumée, qu'elle communique la lumière qu'elle a reçue, sans interruption, jusqu'à ce qu'elle soit gaspillée jusqu'à ce qu'elle soit gaspillée.


La maison de Martha est devenue une école de Divinité. Jésus, en tant que médecin, est assis sur la chaise : Marthe, Marie et les autres, sont assises en disciples à ses pieds. Si ces sœurs n'avaient jamais fourni à notre Sauveur des mets aussi coûteux, ou n'avaient jamais attendu à sa table si officieusement, pourtant, si elles n'avaient pas écouté ses instructions, elles ne lui auraient jamais souhaité la bienvenue, et il n'aurait pas si bien aimé son divertissement.

C'était vraiment la façon de le régaler ; — de nourrir leurs oreilles de sa doctrine céleste : Sauveur, que mon âme soit ainsi régalée par toi ; fais-toi donc un festin en me nourrissant : ce régime mutuel sera ta louange et mon bonheur.

Bien que Marthe ait été pendant un certain temps une auditeure attentive, son souci du divertissement du Christ l'éloigne à présent de son auditoire. Marie reste assise : le soin de Marthe est de fêter Jésus, c'est Marie de se régaler de lui : la bonne Marthe a voulu exprimer sa joie et sa reconnaissance pour la présence d'un si bienheureux hôte, par un divertissement soigneux et abondant : et qui censurera cet excès de sa sollicitude pour accueillir son Sauveur ? Sans doute, elle-même pensait avoir bien fait ; et, par cette confiance, craint de ne pas se plaindre au Christ de sa sœur inactive.

je ne la vois pas venir chez sa sœur et lui murmurer à l'oreille le grand besoin de son secours ; mais elle vient à Jésus, et dans une sorte de remontrance irritée, s'adresse à lui ( Luc 10:40 .) Seigneur, ne te soucies-tu pas que ma sœur m'ait laissée seule pour servir ? Pourquoi n'a-t-elle pas plutôt fait la première demande à sa sœur ? Était-ce parce qu'elle savait que les oreilles de Marie étaient si attachées avec ces chaînes d'adamantine qui sortaient de la bouche du Christ, que jusqu'à son silence et son renvoi, elle n'avait pas le pouvoir de remuer ? Ou était-ce par honneur et respect pour le Christ, qu'en sa présence elle n'aurait pas osé rappeler sa sœur, sans sa permission ?

On ne peut cependant excuser cette sainte femme de quelques faiblesses ; c'était une faute de mesurer sa sœur à elle-même ; et, appréhendant son propre acte pour être bon, penser que sa sœur ne pourrait pas bien faire, si elle n'agissait pas de la même manière. C'était une faute, qu'elle pensait qu'un soin excessif pour le divertissement extérieur libéral de Christ, devait être préféré à une attention diligente à son divertissement spirituel d'eux ; et c'était une faute, qu'elle ait osé, pour ainsi dire, interroger son Sauveur, comme une sorte d'irrespect à son travail : — Seigneur, tu t'en fiches ?

Et pourtant, sûrement, Marthe, il sera permis, que tu ne voulais pas ici de justes prétextes pour le motif de ta critique : Marie, la plus jeune, reste assise, tandis que tu es encombrée de beaucoup de services : et quel travail était le tien, mais le l'accueil hospitalier de ton Sauveur et de sa suite ? — Non pour la satisfaction de toi-même, ou pour le luxe d'un ami charnel, mais pour le rafraîchissement du Christ lui-même, envers qui tu ne pourrais jamais être trop obséquieux : — tout cela, cependant, ne peut te délivrer du juste blâme de cette plainte hâtive et irritante.

Combien notre faiblesse est-elle prête, à chaque mécontentement, à se quereller avec notre meilleur ami ; oui, avec notre bon Dieu ; et, plus nous sommes touchés, de nous croire plus négligés, et de défier le ciel pour notre propre négligence !

Elle ne pouvait que troubler la dévote Marie, d'entendre les remontrances impatientes de sa sœur. — Une remontrance, pressée aussi avec une si grande véhémence, comme si une telle étrangeté avait subsisté entre les deux sœurs, que l'une ne ferait rien pour l'autre sans le contrainte d'un supérieur. Et pourtant, nous n'entendons pas un mot de réponse de cette bouche modeste. sainte Marie, j'admire ton silence patient ; ta sœur te blâme maintenant pour ta piété; les disciples (par la suite) te blâment pour ta générosité et ton prix : pas un mot ne tombe de toi en juste justification de ton honneur et de ton innocence ; mais dans une humble taciturne, tu laisses ta réponse à ton Sauveur.

Quelle admirable leçon est la tienne pour nous, lorsqu'on se plaint d'avoir bien fait, de sceller nos lèvres et d'attendre notre justification d'en haut !
Et combien notre Seigneur est sûr et prêt à parler dans le cas des modestes muets ; Marthe ! Marthe ! &c. ( Luc 10:41.) Qu'est-ce que Marie avait besoin de parler pour elle-même, quand elle avait un tel avocat ? Sans doute, Marthe avait été en quelque sorte séparée d'elle-même par la multiplicité de ses pensées inquiètes : Notre-Seigneur double donc son nom dans son appellation ; qu'ainsi, au milieu d'une telle distraction, il puisse à la fois trouver et fixer son cœur ; elle s'attendait sans doute à ce que le Christ renvoie sa sœur avec un chèque, et elle-même avec des remerciements ; mais maintenant ses espoirs l'abandonnent ; et bien qu'elle ne soit pas directement réprimandée, elle entend pourtant sa sœur plus approuvée qu'elle : Marthe ! Marthe ! tu es prudent et préoccupé par beaucoup de choses.

Notre Sauveur reçoit d'elle de la courtoisie dans ce divertissement diligent et coûteux ; cependant ne passera-t-il pas sous silence son erreur, ou ne la calmera-t-il pas dans sa faible méprise — Un avertissement pour nous, qu'aucune obligation ne peut nous captiver autant, que nos langues ne devraient pas être libres de réprouver les fautes, là où nous les trouvons.
Hélas! combien de soins voyons-nous partout, mais combien peu de Marthes ? Sa sollicitude était pour le divertissement de son Sauveur, la nôtre est pour nous-mêmes : on trouve des perplexités dans son domaine, dont il veut se tirer ; un autre se penche sur l'élévation de sa maison, ou distrait son imagination sur l'état douteux, comme il le pense, des temps, et jette, dans sa fantaisie anxieuse, les événements possibles de toutes choses, opposant ses espoirs à ses craintes .

O pourquoi mettons-nous si inutilement, si tendrement notre cœur sur le chevalet, et supportons-nous avec une telle avidité de plier sous ces fardeaux inégaux, que des épaules plus habiles se sont offertes d'entreprendre pour notre aise ?

Que Marthe soit plaintive ou taxée pour son assiduité, Marie est évidemment applaudie pour son dévouement : ( Luc 10:42 .) Une chose est nécessaire, et Marie a choisi, etc. Une chose est nécessaire, non par voie de négation, comme si rien n'était nécessaire que cela ; mais comparativement, puisque rien d'autre n'est si nécessaire. Il ne doit y avoir aucune opposition, mais une subordination seulement, entre les choses spirituelles et temporelles ; le corps et l'âme doivent être amis, pas rivaux ; nous ne pouvons pas non plus cultiver le chrétien au point de négliger l' homme.

Quelle est la vanité de ces hommes qui, négligeant cette chose nécessaire, affectent beaucoup de choses superflues ! Rien n'est inutile avec les esprits mondains, mais cette seule chose nécessaire , le soin de leurs âmes. Avec quelle raison perdent-ils ce dont ils ne se soucient pas, alors qu'ils prennent un soin excessif de ce qui n'est ni leur propre poursuite, ni possible à garder. Marie a choisi la bonne part; il ne lui a pas été imposé, mais pris par sa propre option ; et nous aussi avons encore cette sainte liberté de choix, par l'opération divine de celui qui nous a appelés à la glorieuse liberté des fils de Dieu. Heureux sommes-nous, si nous améliorons cette liberté au mieux de nos âmes.

Le passif du bien ajoute beaucoup à son éloge : le rôle de Martha disparut bientôt ; les remerciements et l'usage d'un peu d'hospitalité extérieure ne peuvent durer longtemps ; mais Marie ne lui sera pas enlevée. L'acte de son audition était passager : le fruit était permanent ; elle entend maintenant ce qui peut demeurer avec elle pour toujours, si fidèle jusqu'à la mort.

Mais que pouvais- tu entendre, ô Marie, de ces lèvres sacrées, que nous n'entendons pas encore ? — Cette doctrine céleste, toujours toujours la même, et également immuable avec son auteur. Il n'est pas impossible que l' exercice de l'évangile nous soit enlevé ; mais, si nous sommes fidèles, le bienfait et la vertu de l'évangile seront aussi inséparables de nos âmes que l'est leur être : dans les moments les plus difficiles, ils s'attacheront le plus étroitement au croyant persévérant ; et jusqu'à la mort, et dans la mort, oui, et après la mort, le rendra éternellement heureux.

RÉFLEXIONS. — 1° La moisson était abondante, mais jusque-là les ouvriers avaient été peu nombreux. Nous avons donc soixante-dix disciples ordonnés au ministère, investis de pouvoirs miraculeux, et envoyés en signe avant-coureur pour préparer la voie du Christ dans tout le pays voisin où il se préparait à aller. Leur nombre correspond aux anciens d'Israël sur lesquels l'Esprit du Seigneur s'est reposé dans le désert ; et ils ont été envoyés deux et deux pour leur réconfort mutuel et leur encouragement.

1. Ils doivent s'adresser à Dieu en priant pour qu'ils réussissent dans leurs propres travaux, et qu'il suscite et qualifie beaucoup d'autres pour aller de l'avant et prêcher l'évangile. Et ceci doit être encore le sujet constant de nos demandes à Dieu : plus nous regardons le monde autour de nous, et plus nous voyons des âmes immortelles périr faute de connaissance, plus nous devons travailler avec zèle, et plus ardemment prier pour que le Seigneur envoie en avant des ouvriers dans sa moisson.


2. Il leur dit ce qu'ils peuvent s'attendre à rencontrer. Bien qu'ils n'aient jamais été aussi inoffensifs et inoffensifs, et que leurs discours ne respiraient que la paix et l'amour, ils auraient des ennemis à affronter, féroces et sauvages comme des loups ; leur travail. Et, si Dieu est avec nous, nous n'avons pas à craindre ceux qui sont contre nous.


3. Il leur ordonne de ne prendre aucune disposition pour leur voyage, mais de faire confiance à la Providence pour la fourniture de leurs besoins : et, comme leur travail exigeait de l'expédition, ils ne doivent pas perdre de temps en discours ou en politesses inutiles avec toute personne qu'ils ont rencontrée. Non pas que le Christ ait enjoint la grossièreté et l'incivilité ; mais il n'y avait pas de temps pour les compliments, quand le service était urgent.
4. Partout où ils entraient dans une maison, il leur ordonne de dire la paix à cette maison, priant pour que toutes les bénédictions, spirituelles, temporelles et éternelles, reposent sur ceux qui y habitaient.

Et si le fils de la paix est là, quiconque attend la consolation d'Israël, et par conséquent dans le cœur de qui le Fils de Dieu a mis le désir d'entendre et de recevoir l'évangile de paix, alors une réponse de paix devrait être donnée à leurs prières, ta paix y reposera ; mais sinon, s'il n'y a personne dans la famille dont le cœur est ouvert pour embrasser la vérité, elle reviendra vers vous, et vos prières pour eux seront exaucées en bénédictions sur vos propres âmes.

Noter; (1.) Ceux qui prêchent l'évangile de paix, ne peuvent que désirer avec ferveur, pour tous ceux parmi lesquels ils exercent leur ministère, que Dieu parle de paix par eux à la conscience de leurs auditeurs. (2.) Certains reçoivent, mais plus rejettent, notre prédication et nos prières ; pourtant, même pour ceux qui périssent, nos travaux et nos prières ne sont pas vains ; nous sommes encore une douce faveur du Christ ; et, bien qu'ils rejettent le salut que nous apportons, Christ approuvera et récompensera notre fidélité.

5. Dans quelque maison qu'ils fussent d'abord reçus, ils doivent y demeurer ; utilisant avec reconnaissance et joie la provision qui leur était offerte, et ne doutant pas que leurs travaux leur procureraient l'accueil qu'ils méritaient. Ils doivent se contenter du prix le plus bas, et ne jamais, affectant la gentillesse, changer de logement pour un meilleur logement, de peur qu'ils ne soient soupçonnés d'être inconstants ou de plaire à la chair.

Noter; (1.) Les ministres du Christ ont droit à un entretien. (2.) Lorsque l'amour des âmes, et non de l'argent sale, amène les hommes à travailler dans l'évangile, ils apprendront, dans quelque état qu'ils soient, à s'en contenter et à s'accommoder des plus pauvres accommodements.

6. Il leur dirige ce qui doit être le sujet de leur prédication. Ils doivent dire : Le royaume de Dieu s'est approché de vous ; le royaume du Messie, avec toutes ses bénédictions et privilèges inestimables, est maintenant prêt à apparaître ; préparez-vous à le recevoir : et il leur donne le pouvoir de guérir les malades, en confirmation de leur prédication, ainsi qu'en échange des aimables courtoisies qu'ils ont reçues. Noter; Rien n'est jamais perdu par la gentillesse manifestée envers Jésus et ses serviteurs.

7. Au cas où leur ministère serait rejeté et qu'ils seraient chassés de leur travail, ils quitteront cette ville dévouée, déclarant publiquement le destin prêt à s'allumer sur l'endroit, et secouant la poussière de leurs pieds pour un témoignage contre les habitants cela, les assurant de la proximité du royaume du Messie, et des conséquences terribles qui doivent inévitablement découler de leur obstination et impénitence.

Et au jour du jugement, ce sera plus tolérable pour Sodome que pour les habitants de cette ville, parce qu'ils ont rejeté des moyens de grâce plus grands que ceux accordés à cette ville abandonnée. Noter; (1.) Personne ne sombre dans une culpabilité aussi aggravée que ceux qui méprisent et rejettent l'évangile. (2.) Le jour est proche où ces contempteurs s'émerveilleront et périront.

8. A cette occasion, Notre-Seigneur adresse son discours aux habitants de ces villes où de telles multitudes de ses miracles avaient été opérés, et qui malgré tout restaient impénitents. Chorazin, Bethsaïda, font lire leur terrible destin. Si les villes les plus méchantes des Gentils avaient bénéficié de leurs bénédictions, de leurs privilèges et de leurs appels à la repentance, même Tyr et Sidon avaient depuis longtemps été jetés dans la poussière de l'humiliation.

C'est pourquoi le jugement des païens impénitents, au jour de la vengeance, sera plus tolérable que le leur : et les habitants de Capharnaüm, élevés au ciel dans les privilèges, tomberont aussi bas en enfer sous la colère de Dieu, provoqués par leur infidélité endurcie. . Que les terres et les lieux qui jouissent de l'Évangile s'éclairent, entendent et tremblent à ces dénonciations.
9. Il encourage les soixante-dix à sortir.

Ils sont ses ambassadeurs : il comptera pour lui le traitement qu'ils recevront. Ceux qui les entendaient et les respectaient, il les considérait comme s'ils témoignaient cette attention et cette bonté à sa propre personne ; tandis que ceux qui méprisaient leur personne et rejetaient leur ministère, il le considérerait comme l'insultant et méprisant Dieu qui l'a envoyé. Noter; Beaucoup maltraitent, méprisent et méprisent les ministres du Christ, et les traitent comme mesquins et méprisables ; mais ils sentiront bientôt, à leurs dépens, que le roi de gloire vengera avec effroi les insultes faites à ses ambassadeurs.

2° Ayant terminé leur ministère, nous avons,
1. Le retour des disciples vers leur Maître, transportés de constater que même les démons leur étaient soumis, et attribuant la gloire à celui au nom duquel ils ont pu accomplir de si prodigieux miraculeux. Noter; Toutes nos victoires sur Satan doivent être attribuées à la grâce et au pouvoir du grand capitaine de notre salut, et en lui nous pouvons et devons nous réjouir grandement.

2. Il les a reçus très gracieusement.
(1.) Il leur dit que ce n'était pas une nouvelle pour lui que les démons leur étaient soumis. J'ai vu quand je t'ai envoyé prêcher l'évangile et faire des miracles, Satan comme un éclair tomber du ciel ; sa puissance et son royaume commençaient maintenant à être ébranlés et chancelants ; et c'était le présage de sa ruine plus irrémédiable, lorsque dans le monde des Gentils l'évangile se répandrait rapidement et, déracinant l'idolâtrie et les ténèbres spirituelles, détournerait le cœur des pécheurs de la puissance de Satan vers Dieu.

(2.) Il agrandit leurs pouvoirs, comme récompense de leur fidélité, et un encouragement à persévérer. Ils fouleront les serpents et les scorpions indemnes ; et les vieux serpents et ses associés venimeux, hommes ou démons, devraient être meurtris sous leurs pieds. Et rien ne doit en aucun cas vous blesser. Sous une protection toute puissante, vous pouvez défier tous les dangers. Noter; Ils n'ont rien à craindre, qui ont Christ pour maître, et exécutent sa commission.

(3.) Il arrête leur joie sur cette distinction singulière dont il les a dotés, et les dirige vers une cause plus noble pour cela ; réjouissez-vous plutôt parce que vos noms sont écrits dans le ciel ; sinon, bien qu'ils eussent chassé les démons, ils pourraient finir par périr eux-mêmes et devenir leurs compagnons. Ce ne sont pas les dons, mais les grâces qui témoignent de notre adoption de Dieu, qui devraient nous procurer le plus de joie.

(4.) Christ exprime sa joie et sa gratitude pour les bénédictions conférées à ces pauvres disciples : et à cette heure, rien ne réjouit le cœur de son peuple autant que de voir le progrès de son évangile, la chute de Satan et la conversion de âmes des hommes. Il dit : Je te remercie, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, le grand Broyeur de toutes choses, d' avoir caché ces choses aux sages et aux prudents, et de les avoir révélées aux enfants,laissant les orgueilleux scribes et docteurs en droit dans les ténèbres de la prétendue science, volontairement et obstinément prévenus et étrangers aux mystères de la grâce ; tandis que de pauvres hommes illettrés, de faibles capacités et méprisables aux yeux des sages du monde, sont mis en confiance avec l'évangile et éclairés par l'Esprit de vérité.

Même ainsi, Père, car cela te paraissait bon : tel était le plaisir de la sagesse infinie, pour mieux manifester sa propre gloire. Toutes choses me sont livrées de mon Père, tout pouvoir et autorité, toute sagesse et grâce à communiquer à ceux qui croient. En Jésus sont tous ses trésors déposés, et de sa plénitude nous devons recevoir. Et nul ne sait qui est le Fils sinon le Père, et qui le Père n'est que le Fils, et celui à qui le Fils le révélera : les perfections de la nature divine ne sont pleinement connues que par les Personnes divines elles-mêmes ; et nous ne pouvons les connaître, et leurs desseins gracieux envers l'homme déchu, que dans la mesure où le Fils de Dieu veut nous les révéler, et il les révèle à toute âme croyante.

(5.) Se tournant vers ses disciples en privé, il les déclare vraiment bénis, favorisés par la vue du Christ du Seigneur, et jouissant de claires découvertes de ce royaume de grâce, que le Messie était maintenant venu ériger dans le monde. Les prophètes et les rois d'autrefois désiraient en vain voir et entendre ce qu'ils, les plus favorisés, voyaient et entendaient. Noter; Les miséricordes distinctives dont nous jouissons devraient exercer notre gratitude et accélérer notre diligence pour les améliorer.

Troisièmement, nous avons la même question proposée par l'un des scribes, comme celle posée par le jeune souverain, Marc 10:17 non pas tant dans le but d'être informé, que dans l'intention d'embrouiller notre Seigneur dans son discours.

1. En réponse à sa question, le Christ le livre à la loi ; dans laquelle il se croyait profondément au courant, et lui ordonne de dire ce qu'il y a lu, comme le moyen d'obtenir la vie éternelle qu'il cherchait : et quand le scribe a répondu, que les conditions y prescrites étaient l'amour parfait de Dieu et de notre prochain, Christ approuve la réponse et l'assure : Fais ceci, et tu vivras. Une telle perfection d'obéissance sans aucune déviation donnera droit à ceux qui peuvent la plaider, à la récompense.

Mais où hélas ! est-ce à trouver ? Plus nous lisons la teneur de l'alliance des œuvres, plus, si nos esprits sont éclairés, nous serons conduits au désespoir de nous-mêmes, conscients à quel point nous avons été loin de continuer dans toutes les choses écrites dans le livre de la loi à Faites-les. Mais l'avocat n'avait pas lu avec ce point de vue. Pour,

2. Lui, voulant se justifier, comme s'il avait gardé toute la loi, désirait savoir qui devait être considéré comme son prochain ; vantant, probablement, que sa justice et sa charité avaient été si étendues à toute la maison d'Israël, qu'il pouvait à juste titre réclamer la récompense d'une obéissance immaculée.

3. Le Christ, par un cas pertinent, lui fait voir son ignorance de la loi divine, et la défectuosité de sa charité ; corrigeant en même temps les idées corrompues des maîtres juifs, qui ne se considéraient nullement obligés de montrer la moindre bonté à ceux qui étaient en dehors de leur communion. L'histoire ici représentée est très belle et touchante.
[1] Un Juif, comme il a voyagé de Jérusalem à Jéricho, tomba parmi les voleurs, avec laquelle la route a été fortement infestée; et ceux-ci, non satisfaits de l'avoir pillé et dépouillé de ses vêtements, le blessèrent inhumainement et s'en allèrent, le laissant coulant dans son sang, à moitié mort et prêt à expirer.

Ce cas peut représenter à juste titre l'état de l'humanité, par nature dirigé par Satan le grand ennemi des âmes, dépouillé des vêtements de l'innocence, blessé et mourant dans ses péchés, sans pouvoir ni force pour s'aider eux-mêmes.

[2.] Dans cet état désastreux, dans lequel gisait le pauvre voyageur blessé, par hasard est descendu un certain prêtre de cette façon, dont la fonction et le caractère auraient dû l'engager à exercer son humanité et sa compassion envers un objet si pitoyable, surtout pour un de sa propre nation et religion : mais son cœur insensible s'est endurci contre son frère, et, se tournant de l'autre côté de la route, il a poursuivi son voyage indifférent.

Un Lévite suivit rapidement, aussi insensible à toute sensation humaine : il vint juste et regarda ; et, ne se souciant pas d'avoir la peine ou la dépense de subvenir aux besoins d'un mourant, il continua son chemin, et le laissa y périr. Des monstres au cœur dur ! crie toutes les langues. Mais hélas! de tels Lévites et prêtres se trouvent dans tous les âges, qui non seulement retiennent leur main de soulager les besoins des misérables, mais laissent périr les âmes les plus précieuses des hommes, sans se soucier de ce qu'elles deviennent.

Certains supposent que ceux-ci représentent la loi de Moïse, de laquelle aucune miséricorde n'est à attendre : elle ne fait aucune provision pour un homme pécheur, ni ne dit un mot de réconfort au coupable ; mais laisse l'âme sous une malédiction qui s'étend jusqu'à la mort éternelle.

[3.] Un Samaritain, l' un de cette nation méprisée, voyageant de cette façon, a vu l'objet misérable, et la compassion a immédiatement fait fondre son cœur. Sans attendre de savoir de quel pays il était, il se rendit chez lui ; et versant de l'huile et du vin dans ses blessures, il les banda soigneusement, peut-être avec les vêtements de lin qu'il portait, et, le reposant doucement sur sa propre bête, il le transporta jusqu'à l'auberge la plus proche, et vit chaque logement prévu pour lui. que l'endroit offrirait.

Et le lendemain, ayant attendu cette nuit-là pour voir le pauvre malade bien soigné, il donna à l'hôte, en se séparant, deux pence, environ quinze pence de notre argent, avec charge de prendre tous les soins possibles du blessé ; et s'est engagé à défrayer, à son retour, toutes les dépenses qui pourraient être encourues. Un bel exemple d'humanité et de générosité ! Nous ne pouvons ignorer à qui appartient éminemment ce caractère de bon Samaritain.

Jésus est descendu du ciel ; il voit des pécheurs gisant dans leur sang, impuissants et désespérés ; ses compassions s'enflamment pour eux ; il panse les plaies de l'âme du pécheur coupable, même de tous ceux qui croiront ; son propre sang est le baume de guérison qu'il verse en eux ; il les fait entrer dans son église, où ils sont nourris de la provision de ses ordonnances ; il les ranime des cordiaux de son amour, et porte leurs charges par l'auberge de ce monde, les soutenant des richesses de sa grâce ; il les recommande aux soins de ses ministres, dont il ne reviendra pas, à sa seconde venue, de récompenser la diligence, s'ils sont fidèles jusqu'au bout.

4. Le Christ propose à l'avocat la question, lequel d'entre eux était le voisin du voyageur blessé ? et le cas était trop clair pour admettre l'hésitation ; il ne pouvait que répondre : Celui qui lui faisait miséricorde. Alors Jésus lui dit : Va, et fais de même. Ne pensez pas que vous avez observé la loi, ou même compris l'étendue du commandement, avant de ressentir le même esprit de compassion, la même volonté de soulager même un Samaritain, comme il l'a montré envers ce Juif. été jusqu'ici un parfait étranger; et donc son auto-justification était l'auto-illusion.

4° Nous avons,
1. Le divertissement hospitalier donné à notre bienheureux Seigneur par une bonne femme qui habitait à Béthanie, nommée Marthe. Bien que son caractère soit odieux et sa suite nombreuse et pauvre, elle n'avait pourtant pas honte de posséder son respect pour lui et était heureuse de lui fournir le meilleur de sa maison. Un cœur gracieux fait une main ouverte. Nous ne devrions pas regretter les dépenses, lorsque la cause du Christ exige notre soutien.


2. Marie, la sœur de Marthe, était assise aux pieds de Jésus, attentive à ses instructions divines ; et, comme, selon son habitude, il commençait à parler de la bonne nouvelle de son salut, elle écouta avec empressement les paroles gracieuses qui sortaient de sa bouche. Noter; (1.) Les ministres non seulement en public, mais de maison en maison, devraient se réjouir de dispenser la parole de l'évangile. Ce sont des visites fructueuses, quand un discours gracieux assaisonne le divertissement. (2.) Ceux qui veulent être sages à salut doivent s'asseoir aux pieds de Jésus.

3. Martha, désireuse de montrer son respect pour son invité d'honneur, était très occupée à fournir le divertissement. Sa diligence était louable; mais elle était trop occupée, encombrée de beaucoup de service ; elle voulait rendre la fête splendide, et était si distraite par ces engagements mondains, qu'elle ne pouvait pas trouver le loisir d'assister au discours céleste du Rédempteur. Noter; (1.

) Les soucis de la famille, engageant démesurément l'esprit, sont un grand piège pour nos âmes. (2.) Les serviteurs de Christ ne devraient pas s'encombrer de beaucoup de services. Ceux qui mangent et boivent à la gloire de Dieu, ne chercheront pas de mets délicats.

4. Mécontente que Marie ne soit pas venue à son secours, Marthe porte sa plainte au Christ ; Seigneur, ne te soucies-tu pas que ma sœur m'ait laissé seul pour servir ? Elle semble non seulement blâmer l'arriération de Marie pour l'aider, mais pense presque à Jésus, qu'il devrait la laisser s'asseoir là, quand elle voulait son aide dans la famille ; et suggère donc qu'il était mais raisonnable, qu'il devrait l' inviter à aller, et aider à prévoir les invités.

Noter; (1.) Ceux qui ont leur propre cœur très attaché au monde, sont prêts à reprocher à ceux qui sont négligents, qui ne montrent pas la même inquiétude après lui. (2.) Trop de gens, comme Marthe, sont portés à penser que les exercices de la religion empiètent sur les devoirs de notre condition ; mais, en général, la faute est, comme ici, loin de l'autre côté.

5. Christ réprouve sa prudence excessive. Marthe, Marthe ; il parle avec sérieux et pitié, tu es prudent et inquiet pour beaucoup de choses ; se donnant une anxiété inutile, alors que Christ n'avait pas besoin d'un divertissement aussi somptueux. Mais une chose est nécessaire, connaître le Christ et participer à son salut. Comparé à cela, tout le reste est sans importance ; donc cela devrait engager notre premier et principal souci : et nous sommes hautement coupables, quand d'autres choses nous détournent de veiller aux intérêts de nos âmes immortelles.

Noter; (1.) Les reproches fidèles sont les marques les plus vraies d'un amour authentique. (2.) Ceux qui sont pleins de soins excessifs, sont sûrs de s'impliquer dans de nombreux problèmes. (3.) Les disciples du Christ ont profondément besoin de se souvenir de cette réprimande et de cette prudence ; car l'inquiétude de Marthe est un mal éternel.

6. Au lieu de blâmer Marie, comme sa sœur s'y attendait, le Christ recommande son choix et approuve sa conduite ; Elle a choisi cette bonne part, qui ne lui sera pas enlevée. Noter; (1.) Quelle que soit la gravité de la piété pouvant provoquer les blâmes des tièdes, Jésus louera ce qu'ils condamnent. (2.) Ceux qui ont choisi Christ comme leur portion, et sa parole comme règle, l'ont en effet sagement déterminé.

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