Là où leur ver ne meurt pas, — Ces expressions semblent être empruntées à Ésaïe 66:24 . Et ils sortiront et regarderont les cadavres des hommes qui ont transgressé contre moi; car leur ver ne mourra pas, et leur feu ne s'éteindra pas ; et ils seront en horreur pour toute chair. Dans ce passage, le prophète décrit la fin misérable des pécheurs endurcis, par une similitude tirée du comportement des conquérants, qui, après avoir gagné la bataille et battu l'ennemi hors du champ, sortent voir les tués.

Ainsi, au dernier jour, le diable et tous ses adhérents étant finalement et complètement vaincus, les saints vont alors les voir condamnés par le juste jugement de Dieu à la mort éternelle. Et ce châtiment est représenté par deux métaphores, tirées de la manière différente d'enterrer les morts, en usage chez les Juifs. Des corps d'hommes enterrés dans la terre sont dévorés de vers, qui meurent quand leur nourriture manque ; et ceux qui sont brûlés, sont consumés dans le feu, qui s'éteint quand il n'y a plus de combustible ajouté pour le nourrir.

Mais il n'en sera pas ainsi des méchants ; leur ver ne mourra pas, et leur feu ne s'éteindra pas. Ces métaphores, par conséquent, telles qu'elles sont utilisées par notre Seigneur et par le prophète Isaïe, peignent les châtiments éternels des damnés avec des couleurs fortes et vives. Le Dr Doddridge observe qu'il peut en effet y avoir une allusion ici à Ésaïe 66:24 mais que l'expression aurait été juste et convenable sans elle.

Le Dr Rymer suppose que le ver et le feu sont tous deux destinés au corps, et se réfèrent aux deux types différents de funérailles chez les anciens, l' enterrement et l' incendie. Afin que notre Seigneur semble ici empêcher une objection contre la misère permanente des méchants en enfer, résultant de la frêle constitution du corps ; comme s'il aurait dû dire : « Le corps ne sera pas alors tel qu'il est actuellement, mais sera incapable de se consumer ou de se dissoudre.

A l'état naturel, les vers peuvent dévorer le tout et mourir faute de nourriture ; le feu peut le consumer et s'éteindre faute de combustible ; mais il y aura une nourriture perpétuelle pour le ver qui le ronge ; feu perpétuel pour le combustible qui le tourmente. » Le lecteur le plus superficiel doit être conscient que notre Seigneur répète si souvent sa déclaration concernant la durée du châtiment futur (voir Marc 9:46 ; Marc 9:48 .

) a en elle quelque chose de très terrible, et implique que l'humanité devrait s'en occuper, comme une question d'une importance infinie pour eux. Il donne également une leçon à tous les ministres de l'Évangile, les ordonnant de faire respecter les principes de la religion qu'ils inculquent, en exposant fréquemment et sérieusement à la vue de leurs auditeurs, les terreurs d'un jugement futur.

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