Jésus—dit: Que voulez-vous, &c.— Il est observable que nous ne trouvons jamais Jésus faisant une aumône d'argent à un pauvre qui tombe sur son chemin; pourtant ce n'est pas une objection contre sa charité : car si la personne qui s'adressait à lui était incapable de travailler pour sa propre subsistance en raison d'une infirmité corporelle, il était bien plus noble et bien plus digne de la dignité du Fils de Dieu, de lui enlever l'infirmité, et mettre le mendiant en état de subvenir à ses besoins, que par le don d'une petite somme pour soulager son besoin présent, qui reviendrait bientôt ; une telle aumône n'étant au mieux qu'un moyen insignifiant et indirect de l'aider.

D'autre part, si les mendiants qui s'adressaient à lui n'étaient pas dans une véritable détresse par manque ou maladie, mais, sous prétexte d'infirmité ou de pauvreté, suivaient la mendicité, car ils ne méritaient aucun encouragement, alors ils n'en rencontraient aucun de Jésus, qui connaissait parfaitement les circonstances de chaque personne en particulier avec laquelle il s'entretenait. D'ailleurs, avoir donné de l'argent aux pauvres était non seulement indigne de la dignité du Christ, mais, ayant l'occasion d'accomplir de grandes guérisons sur plusieurs mendiants, cela aurait pu donner à ses ennemis un prétexte plausible pour affirmer qu'il soudoyait de telles maladies feintes, pour feindre guérit également, dont ils lui firent l'honneur. Voir Macknight.

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