Que pensez-vous du Christ ? — Les pharisiens lui ayant, dans le cours du ministère de notre Seigneur, proposé diverses questions difficiles, en vue d'éprouver ses dons prophétiques ; lui, à son tour, maintenant qu'un corps d'entre eux était réuni, jugea bon de faire l'épreuve de leur habileté dans les écrits sacrés. A cet effet, il leur demanda publiquement leur avis sur une difficulté concernant le pedigree du Messie, découlant du Psaume 110 .

Les docteurs, semble-t-il, ne cherchaient en général rien dans leur Messie de plus excellent que les perfections les plus élevées de la nature humaine ; car, bien qu'ils l'appelaient le Fils de Dieu, ils n'avaient aucune idée qu'il était Dieu, et ainsi ne pouvaient offrir aucune solution à la difficulté. Pourtant, cette dernière question aurait pu leur montrer leur erreur : car, si le Messie n'était qu'un prince séculier, comme ils le supposaient, gouvernant les hommes de son temps, il n'aurait jamais pu être appelé Seigneur par des personnes qui moururent avant sa naissance ; encore moins un roi aussi puissant que David, qui était aussi son géniteur, l'aurait appelé Seigneur.

C'est pourquoi, puisqu'il règne non seulement sur les morts ordinaires des siècles passés, mais même sur les rois dont il descend lui-même, et que son royaume comprend les hommes de tous les pays et de tous les temps, passés, présents et à venir, , s'ils avaient bien réfléchi sur le sujet, auraient dû s'attendre dans leur Messie à un roi différent de tous les autres rois quels qu'ils soient. D'ailleurs, il doit s'asseoir à la droite de Dieu ; jusqu'à ce que ses ennemis deviennent le marchepied de ses pieds; lui est entièrement soumis.

Nombre d'ennemis du Christ lui sont soumis dans cette vie ; et ceux qui ne s'inclineront pas volontiers devant lui, seront, comme les sujets rebelles des autres royaumes, réduits par le châtiment. Étant constitué juge universel, tous, amis ou ennemis, comparaîtront devant son tribunal, où, par le plus haut exercice du pouvoir royal, il condamnera chacun à son état immuable. Voir Macknight. Nous pouvons observer que notre Seigneur tient toujours pour acquis, dans ses arguments avec les Juifs, que les écrivains de l'Ancien Testament étaient sous une direction si extraordinaire du Saint-Esprit, qu'ils s'exprimaient avec la plus stricte convenance en toutes occasions ; Comment donc David en esprit, &c.

Matthieu 22:43 comp. Jean 10:35 . Et je considère cela, dit le Dr Doddridge, comme un argument méprisable pour l'inspiration du Nouveau Testament ; car nous ne pouvons jamais penser que les apôtres du Christ aient été moins assistés par l'Esprit divin dans leurs écrits, quand ils en étaient d'ailleurs beaucoup plus puissamment doués.

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