Pas le jour du jeûne — 'Εορτη, la fête ; c'est-à-dire tout le temps de la solennité, qui dura sept jours. Tout cet intervalle était favorable aux tumultes et aux séditions, à cause du vaste concours du peuple. Il est très-remarquable que les Juifs dans ce cas se sont éloignés de leur coutume habituelle ; c'était, pour punir les criminels les plus odieux en ce moment même, que l'exemple pût être plus général et plus diffus.

Les prêtres, cependant, craignaient sans doute plus les Galiléens, parmi lesquels Jésus résidait, que les habitants de Jérusalem. Cependant, par crainte d'un tumulte parmi le peuple, ils ont décidé de s'écarter de leur manière habituelle de procéder. Cette circonstance nous fournit donc une preuve illustre de l'intervention de la divine Providence ; car les Juifs, ayant une bonne occasion offerte par la trahison de Judas d'appréhender notre bienheureux Seigneur, ont renoncé à leur projet de ne pas l'appréhender le jour de la fête, et ainsi la crucifixion de notre Seigneur a eu un plus grand nombre de témoins, et est tombé au moment même où l'agneau pascal fut immolé. Voir Grotius et Josèphe, Antiq. b. 20. 100 : 4.

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