Et Dieu vint à Balaam, c'est-à-dire qu'il se manifesta ou se révéla à lui dans un songe, comme il s'était manifesté à Abimélec, Genèse 20:3 . C'est la raison pour laquelle Balaam a dit aux envoyés des deux nations, restez ici cette nuit.Toutes les nations connues du monde ont cru que la Divinité se manifestait fréquemment, surtout aux premiers hommes, et particulièrement par le ministère des anges. Parmi les preuves que le célèbre Huet a recueillies de cette vérité, il n'y en a pas de plus expresse que le témoignage de Catulle (de Nupt. Pelei. & Thetid. 61 : v. 384) ; et en effet on ne peut pas concevoir qu'Homère aurait si fréquemment présenté les dieux se montrant à ses héros, s'il n'avait été une chose bien connue, que Dieu s'est anciennement révélé aux Gentils aussi bien qu'aux Israélites, avant de faire le choix du dernier pour son peuple. L'idée de ces apparitions n'aurait jamais été aussi généralement reçue, si les philosophes et les hommes de toutes les parties du monde n'avaient été convaincus que la Divinité s'est révélée de cette manière.

Abaris, l'Hyperhoréen, et Zamolxis le Getan, étaient tout aussi célèbres parmi les nations du nord, que les prophètes égyptiens et chaldéens l'étaient parmi les nations du sud. Avec le temps, les hommes étant corrompus et ayant abandonné le vrai Dieu, il les abandonna aussi, et, laissant les mauvais anges prendre la place des bons, pour séduire, les hommes tombèrent peu à peu dans les excès les plus honteux de l'idolâtrie et vice. Balaam en est la preuve. Honoré d'abord de la révélation du vrai Dieu et de ses anges, l'abus qu'il en fit pour satisfaire son avarice incita le Seigneur à lui retirer son esprit et à lui envoyer un esprit de mensonge, qui lui apprit l'art des enchantements. A présent, néanmoins, Dieu agit de nouveau sur lui par son esprit, en vue d'arrêter ses mauvais penchants ;

Quels hommes sont-ils ? « Ceux qui sont si peu versés dans le style et le génie de l'hébreu et des autres langues orientales », dit M. Psalmanazar, « ne comprendront jamais de telles questions ; encore moins croient-ils qu'ils impliquent que Dieu pas plus que lorsqu'il demanda à Adam au paradis : où es-tu ? — ou Caïn, — où est ton frère Abel ? — Hagar, la servante de Sarah, d'où viens-tu ? et où iras-tu ? Abraham, où est Sara, ta femme ? On peut dire la même chose de la question par laquelle le prophète Isaïe préfaça son message de Dieu à Ézéchias, lors de sa réception des ambassadeurs babyloniens,Qu'ont dit ces hommes ? D'où sont-ils venus vers toi ? Qu'ont-ils vu dans ta maison ? &c. de tout ce qu'il était pleinement au courant avant de venir à lui. Du même genre sont les questions posées à certains prophètes : Jérémie, que vois-tu ? et bien d'autres qu'il n'est pas nécessaire de citer ici."

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