Quand Phinées, fils d'Éléazar, le vit, etc., Phinées était un homme d'une grande autorité, étant à côté du souverain sacrificateur, auquel il succéda dans ses fonctions. Réchauffé d'un zèle religieux à ce crime insolent et insensible, il se leva du milieu de la congrégation; c'est- à- dire parmi les juges, et de sa propre main mettait à mort les criminels, au moment même de leur offense. Considérant Phinées comme l'un des juges nommés pour prononcer la sentence contre les Israélites coupables dans cette affaire, Nombres 25:5on peut considérer cette démarche comme l'action généreuse d'un magistrat, qui, voyant la justice offensée et non intimidée par l'audace et la qualité d'un des criminels a eu le courage de transcender les manières régulières de procéder, pour exécuter, de sa , une juste peine contre un criminel notoire, dont l'infraction était si odieuse.

Ce coup de vengeance, porté à un moment si pressant, et par un homme qu'on doit supposer y avoir été conduit d'une manière miraculeuse par l'esprit de Dieu, ne peut être un précédent pour aucune autre personne. Rien ne peut être plus absurdement avancé que le jugement que les Juifs fondent sur cette circonstance, et qu'ils appellent un jugement de zèle. Les exemples mêmes qu'ils citent établissent ce que nous soutenons ; à savoir que ces coups de vengeance extraordinaires ne sont permis qu'aux hommes extraordinaires. Le cas de Matthias peut être compté parmi ceux-ci.

Voir Genèse 2:24 . Il est notoire, cependant, que les Juifs ont abusé de ce jugement de zèle à plusieurs reprises. Ils l'ont mis en pratique très souvent, non seulement contre des innocents, mais contre ceux qui étaient doués des vertus les plus éminentes. De ce saint Etienne, qu'ils ont inhumainement lapidé, et de saint Paul, qu'ils ont juré d'assassiner sans aucune forme de justice, en sont des preuves éclatantes. Voir la 65e thèse de Saurin.

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