Alors j'ai levé les yeux — Il y a de grandes difficultés à expliquer cette partie de la vision, et les commentateurs sont très divisés à son sujet. Calmet dit que la femme enfermée dans l'épha dénotait l'iniquité de Babylone ; la masse de plomb qui s'abattit sur elle était la vengeance du Seigneur ; et les deux femmes qui l'élevèrent dans les airs, étaient les Mèdes et les Perses, qui détruisirent l'empire de Babylone.

Houbigant observe cependant que personne n'a encore découvert, ni ne saura jamais, pourquoi ces femmes devraient porter l'épha dans le pays de Shinar, ou des Chaldéens, si Shinar est compris littéralement, et non métaphoriquement. Les Juifs ne furent plus emmenés captifs dans le pays des Chaldéens, après la reconstruction du temple par Zorobabel ; les Chaldéens ne peuvent pas non plus être compris par l' épha qui est emporté dans le pays de Shinar avec la femme qui en a abusé à des fins frauduleuses ; car l'épha est une mesure hébraïque ; et cette femme qui est enfermée dans l'épha, est emmenée dans un pays qui n'est pas le sien.

Shinar sera plus correctement compris comme parlant métaphoriquement de la dernière captivité, sous laquelle vivent maintenant les Juifs ; étant en quelque sorte, dans les différents royaumes du monde, dans le même état de servitude qu'ils vivaient sous les rois des Chaldéens ; ayant leur demeure partout. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter d'expliquer pourquoi l'épha doit être porté par deux femmes, et non par une seule, ou plus, car l'empire des Grecs et des Romains n'est pas désigné par là ; mais deux femmes n'appartiennent qu'à la parabole ; comme il eût paru trop pour quelqu'un d'avoir transporté dans un pays lointain un épha chargé de plomb et avec une femme enfermée dedans.

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