(9) Et il dit cette parabole à certains qui se confiaient en eux-mêmes, qu'ils étaient justes et méprisaient les autres : (10) Deux hommes montèrent au temple pour prier : l'un pharisien et l'autre publicain. (11) Le pharisien se tenait debout et priait ainsi avec lui-même, Dieu, je te remercie, de ne pas être comme les autres hommes, extorqueurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain. (12) Je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède.

(13) Et le publicain qui se tenait au loin ne voulait pas lever autant que ses yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine en disant : Dieu, aie pitié de moi, pécheur. (14) Je vous le dis, cet homme est descendu dans sa maison justifié plutôt que l'autre ; car quiconque s'élèvera sera abaissé ; et celui qui s'abaissera sera élevé.

Voici une autre belle parabole de notre Seigneur, et l'occasion pour laquelle il l'a prononcée est déclarée. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire, comme dans le premier, de m'étendre sur ses divers traits. Chaque circonstance dans les deux personnages que Christ a dessinés, est descriptive du motif différent pour lequel ils se sont tenus pour rechercher l'acceptation avec Dieu. Et il faut observer, afin de donner du poids au dessein de l'enseignement de notre Seigneur, que le pharisien et le publicain sont autant de personnages vivants aujourd'hui qu'autrefois aux jours de notre Seigneur.

Tout homme est un pharisien qui cherche à être accepté par Dieu en tout ou en partie, qui se targue de ses propres bonnes actions, de ses prières, de ses sacrements et de ses aumônes ; et n'a recours à Christ selon sa volonté que pour combler (s'il y en a) sa propre déficience. Et tout homme peut être appelé Publicain, au sens de cette parabole, qui, à partir de l'enseignement de Dieu, l'Esprit a été conduit à contempler la nature adamique dans laquelle il est né, et la condamnation dans laquelle il est impliqué, à la fois par original, et par transgression réelle; et conduit par le Saint-Esprit à Dieu en Christ, se reconnaît un pardon immérité, tandis que dans la douleur et la contrition il le recherche. La justification vient de Dieu en Christ. Et donc les auto-condamnés, et non les auto-justes, trouvent la justification devant Dieu.

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