Es-tu celui qui doit venir ? \1] (Grec, qui vient ?) c'est-à-dire le Messie. Jean-Baptiste avait déjà, à plusieurs reprises, déclaré que Jésus était le Messie. (Jean I). Il ne pouvait alors pas en douter lui-même, mais envoya ses disciples pour ôter leur doute. (Witham) --- Saint Jean-Baptiste a envoyé ses disciples non pour satisfaire ses propres doutes, mais pour le bien de ses disciples, qui, aveuglés par l'amour qu'ils portaient à leur Maître, et par quelque émulation, ne voulaient pas reconnaître le Christ pour être le Messie.

(Saint Jean Chrysostome in Baradius) --- Cette expression de Saint Jean est très remarquée, comme véhiculant avec elle une question très particulière. « Dis-moi, dit saint Jean, maintenant que je pars de ce monde, si tu viens racheter les patriarches et les saints pères ; ou en enverras-tu un autre ? » (Saint Thomas d'Aquin) --- Et saint Chrysostome l'explique aussi ainsi : Es-tu celui qui viendra aux limbes ? mais le Baptiste, omettant ce dernier mot, indiqua suffisamment à notre Sauveur quel était le sens de cette question.

Saint Jérôme et Saint Grégoire disent que par sa mort, il allait prêcher aux saints pères que le Christ, le Messie, était venu. Jean ne propose pas ici cette question comme ignorant le cas réel, mais de la même manière que le Christ a demandé où Lazare était couché. Alors Jean envoie ses disciples à Jésus, afin qu'en voyant les signes et les miracles qu'il a accomplis, ils puissent croire en lui. Aussi longtemps donc que Jean resta avec ses disciples, il les exhorta constamment à suivre Jésus ; mais non pas qu'il va les quitter, il est plus sérieux pour leur croyance en lui. (Saint Thomas d'Aquin)

[BIBLIOGRAPHIE]

Qui venturus es, grec : o erchomenos, qui venit, qui vient.

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