Malheur à vous, guides aveugles. L'avarice semble avoir été le motif principal des Pharisiens dans l'enseignement de cette doctrine, puisqu'ils enseignaient que ceux qui juraient par le temple n'étaient coupables d'aucun péché, ni d'aucune obligation du tout ; tandis que ceux qui juraient par l'or du temple, étaient tenus de payer aux prêtres une certaine somme d'argent, dont ils s'enrichissaient eux-mêmes. (Nicholas de Lyra.) --- Quiconque jure par le temple, ce n'est rien, &c.

Pour comprendre ce lieu obscur, remarquons qu'une bonne partie de ce qui était offert sur l'autel, et donné au trésor du temple, revenait à la part des prêtres juifs ; et par conséquent ce n'était pas leur intérêt de se passer de telles promesses ou de tels serments. Cela leur fit enseigner au peuple que si quelqu'un avait fait un serment ou un vœu promissoire de donner son argent ou ses biens au temple, ou à l'autel lui-même, comme il est dit v.

18, de tels serments ou promesses n'étaient pas obligatoires ou pouvaient facilement être supprimés. Mais si quelqu'un avait juré ou juré de donner quelque chose au trésor du temple, ou de le joindre aux offrandes à faire sur l'autel, alors de tels serments et promesses qui tournaient à leur profit devaient être tenus par tous les moyens. Saint Jérôme l'expose des serments dans le discours commun ; comme si l'on enseignait au peuple que lorsque quelqu'un jurait par le temple ou par l'autel, il n'était pas assez considérable de jurer par l'or dans le temple, oupar les offrandes qui y étaient faites : car dans ces derniers cas, ils devaient satisfaire selon le jugement des prêtres juifs. Et pour corriger leurs convoitises, Christ leur dit que le temple et l'autel étaient plus grands que l'or et les offrandes. (Avec H)

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