je ne suis pas venu. Le juste semble être mentionné ironiquement, comme il est dit dans la Genèse, voici Adam est devenu comme l'un de nous : et si j'ai faim, je ne te le dirai pas. (Psaume xlix.) Car saint Paul affirme que personne sur la terre n'était juste : tous ont péché et ont besoin de la gloire de Dieu. (Romains iii.) (Saint Jean Chrysostome, hom. xxxi.) --- Le Christ est venu appeler tous les hommes, à la fois justes et injustes, puisqu'il a appelé Nathanaël, qui était un homme juste.

Mais le sens de ces mots est que je ne suis pas venu vous appeler, scribes et pharisiens, qui vous estimez justes et méprisez les autres, et qui pensez que vous n'avez pas besoin d'un médecin ; mais je suis venu appeler pécheurs ceux qui se reconnaissent. Théophylactus. --- Ou le sens peut être, "Je ne suis pas venu appeler les justes à la pénitence, dont ils n'ont pas besoin" ; ainsi dans saint Luc (chap. v.) je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs à la repentance.

Ou encore, le sens peut être, je ne suis pas venu appeler les justes, car il n'y a pas de justes d'eux-mêmes, et qui n'ont pas besoin de ma venue. Saint Paul dit : Tous ont péché, comme ci-dessus. (Ménochius) --- Miséricorde, et non sacrifice. Le Christ préfère ici la miséricorde au sacrifice ; car, comme dit saint Ambroise, il n'y a pas de vertu aussi chrétienne que la miséricorde, mais surtout la miséricorde envers les pauvres. Car si nous donnons de l'argent au pauvre, nous lui donnons en même temps la vie : si nous vêtons le nu, nous parons nos âmes de la robe de justice : si nous recevons le pauvre sans port sous notre toit, nous se lier d'amitié avec les saints du ciel, et sera ensuite reçu par eux dans leurs demeures éternelles.

(Saint Ambroise) --- J'aurai miséricorde et non sacrifice : ces paroles se trouvent dans le prophète Osée, chap. vi. Les Pharisiens pensaient qu'ils faisaient un grand sacrifice, et agréable à Dieu, en rompant tout commerce avec les pécheurs ; mais Dieu préfère la miséricorde du médecin charitable, qui fréquente la compagnie des pécheurs ; mais simplement pour les guérir. (Bible de Vence)

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