Car Dieu n'est pas l'auteur de la confusion, mais de la paix, comme dans toutes les églises des saints.

L'apôtre donne ici des instructions sur les dispositions des services, afin que son objectif d'édification de la congrégation puisse être accompli au mieux. Que devait-on faire à Corinthe, et que, toutes choses étant égales, doit-on faire dans toutes les congrégations chrétiennes au sujet de l'ordre du culte public ? Dans l'état actuel des choses à Corinthe, chacun a apporté quelque chose à ses réunions, selon le don spirituel spécial qui lui a été donné : On a un psaume à chanter ; un autre a une doctrine, un autre une révélation à communiquer ; un autre a une langue, un autre une interprétation à donner.

Il n'y avait donc pas de manque de dons ni de volonté de donner le don ; au contraire, tous tenaient à parler à la fois, les femmes comme les hommes. Les cadeaux étaient là, et ils ne devaient pas être méprisés ; l'Esprit s'en servait plutôt pour eux tous. Mais tout devait être fait pour l'édification, en vue d'édifier la congrégation. S'ils continuaient à rendre des services sans ordre, la fin serait une confusion désespérée, voire des querelles désagréables.

L'apôtre propose donc l'ordre suivant dans leurs réunions : S'il y avait des personnes présentes qui avaient le don des langues, deux ou, tout au plus, trois devraient avoir l'occasion de parler, et à leur tour, un par un, non tous parlant à la fois, à leur propre confusion et à celle de la congrégation. Après cela, celui qui a ce don doit interpréter les messages qui viennent d'être reçus. En employant un seul interprète pour plusieurs discours de langues, on gagnerait du temps pour d'autres parties édifiantes du culte.

Mais si aucun interprète n'était présent, la personne qui voulait parler en langues devrait s'abstenir de parler dans l'assemblée et plutôt avoir son discours avec Dieu seul ; dans une conversation secrète avec Dieu, il pouvait encore ressentir la pleine jouissance d'être un vaisseau du Saint-Esprit.

Ensuite, les personnes ayant le don de prophétie pourraient aussi parler à tour de rôle, deux ou trois dans une réunion, et les autres devraient discerner, c'est-à-dire ceux qui ont aidé à prêcher et ont eu un jugement par rapport à la question discutée, comme le dit Luther. Ce faisant, ces hommes exerçaient un don qui est aussi très nécessaire dans l'Église, chap. 12h10 ; Romains 12:7 .

Si, entre-temps, le Saint-Esprit devait donner une révélation spéciale à l'un des prophètes ou enseignants et qu'il se levait de son siège en signe de ce fait, l'orateur devrait céder la parole à l'homme nouveau, fermant son propre discours le plus rapidement possible. que possible. De cette façon, ils pouvaient tous, à tour de rôle, prophétiser, apporter leur parole d'enseignement et d'exhortation, afin que tous les membres de la congrégation puissent apprendre et que tous soient encouragés, poussés en avant sur le chemin de la sanctification, tous les auditeurs recevant ainsi le bénéfice .

Et de peur que quiconque ne pense que l'insistance sur l'ordre interférerait avec l'œuvre de l'Esprit, l'apôtre dit aux Corinthiens que la nature de l'inspiration prophétique n'a pas entravé le maintien d'un tel ordre, mais a plutôt favorisé sa promotion : Les esprits des prophètes sont soumis à les prophètes. Le don divin n'est pas un contrôle irresponsable et erratique, mais peut être exercé par la volonté du possesseur, avec discrétion et amour fraternel.

Les gens qui revendiquent la possession d'un esprit, mais ne sont pas capables de contrôler ses paroles, manquent de la marque nécessaire de l'habitation du Saint-Esprit. Car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. La supposition que Dieu inspire ses prophètes deux ou trois à la fois, et crée ainsi la confusion dans le culte public, est contraire à sa nature. Et de peur que les Corinthiens pensent que Paul leur impose un fardeau dont il dispense les autres congrégations, il ajoute : Comme il en est dans toutes les églises des saints.

Dans toutes les assemblées des premiers chrétiens, un ordre décent était observé, selon les mêmes principes que ceux énoncés ici par Paul. Sans un tel ordre, convenu ou accepté par tous, il en résulterait sûrement confusion et dissension, ce que l'apôtre voulait éviter par tous les moyens comme étant contraire à la volonté de Dieu.

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