Alors tous les Grecs prirent Sosthène, le chef de la synagogue, et le battirent devant le tribunal. Et Gallio ne se souciait d'aucune de ces choses.

Gallion est devenu proconsul d'Achaïe et a pris en charge les affaires de la province à l'été 51 après JC, près d'un an après que Paul soit venu à Corinthe. "Une autre preuve de l'exactitude de saint Luc. L'Achaïe à partir de 27 av. J.-C. (quand elle avait été séparée de la Macédoine, à laquelle elle avait été unie depuis 146 av. l'avait réuni avec la Macédoine et la Mysie, et c'était donc sous un Zegatus impérial en tant que province impériale.

Mais un autre changement se produisit lorsque Claude, en 44 après JC, en fit à nouveau une province sénatoriale sous un proconsul. « Évidemment, les Juifs pensèrent que le moment était propice pour inaugurer un tumulte, car ils se levèrent d'un commun accord, comme un seul homme, et le conduisirent au siège de jugement du proconsul. Ils pensaient peut-être que le nouveau proconsul voudrait faire une impression favorable et gagner la bonne volonté de tous ses sujets à la fois, et donc accéderait à leur demande.

Leur accusation contre Paul était qu'il, contre la loi, persuadait le peuple d'adorer Dieu. La formulation de l'accusation montrait une grande habileté, car dans un certain sens le mot « loi » pouvait inclure à la fois la loi romaine et la loi juive, la première étant fixée par le gouvernement, la seconde étant autorisée par un décret spécial. En déclarant que l'enseignement de Paul était illégal, ils voulaient donner l'impression qu'il répandait une religion interdite, alors que dans leur propre cœur ils ne faisaient référence qu'à leur loi cérémonielle et aux traditions qu'ils tenaient pour sacrées.

Ainsi les Juifs utilisèrent-ils ici l'audace mêlée d'habileté. Paul était sur le point d'ouvrir les lèvres pour faire une réponse appropriée à cette accusation sophistique lorsque Gallion a donné aux Juifs une réponse qui montrait qu'il avait tracé une ligne dure et rapide entre une accusation d'action illégale contre l'État et contre la loi et la coutume juives. Il a expliqué que s'il s'agissait d'une action illégale, d'une violation de la loi de l'État, ou s'il s'agissait d'un crime réel, d'un tort moral, dont ils accusaient Paul, il les soutiendrait, il examinerait l'affaire , selon le droit et la justice.

Mais en ce qui concerne toute discussion concernant un mot et les noms de leur loi, ils devraient y veiller eux-mêmes ; il ne se proposait pas d'agir comme juge en de telles matières. Gallion n'était pas tout à fait clair dans son esprit sur quoi portait toute la controverse ; il a peut-être entendu des références à la Parole de Dieu, au nom de Jésus, aux coutumes et usages des Juifs. Et il n'était pas nécessaire qu'il, en sa qualité de juge séculier, connaisse ces matières.

Mais il prouva certainement que les éloges que lui faisaient les historiens, en l'appelant un homme d'une admirable intégrité, aimable et populaire, n'étaient pas déplacés. En cela, il pourrait bien servir d'exemple aux officiers de l'État partout, en leur montrant que les affaires de l'État ne concernent que les transgressions de la deuxième table de la Loi et ne doivent pas gêner l'exercice de la religion.

L'action prompte et énergique du proconsul, non-seulement en rendant un avis clair sans le moindre délai, mais encore en congédiant avec quelque netteté les Juifs importuns, en débarrassant la cour, fit une impression très favorable sur le peuple qui était réuni dans le forum, et renversa la tendance des préjugés populaires en faveur de Paul. Les Grecs qui étaient présents ont immédiatement saisi Sosthène, le successeur de Crispus en tant que chef de la synagogue, et lui ont donné une solide raclée à la vue du siège du jugement, et Gallion n'a pris aucun avis officiel du passage à tabac, supposant, non doute, qu'il y avait quelque amertume contre les Juifs qui pourrait trouver son évent de cette manière comparativement inoffensive.

Et ainsi, conformément à la promesse du Seigneur qu'aucun mal ne devrait arriver à l'apôtre, le but de Gallion de se limiter strictement à ses affaires de proconsul était un moyen de sauver Paul de la persécution et probablement même de la mort.

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