revenait, et, assis sur son char, lut Esaïe, le prophète.

Grâce à la visite de Pierre et de Jean, la congrégation de Samarie avait été si bien établie et dotée de dons particuliers de l'Esprit que Philippe pouvait très bien être épargné pour d'autres travaux missionnaires. Et donc un ange du Seigneur, l'un de ces messagers spéciaux dont le Seigneur se sert ou dans l'accomplissement de l'œuvre de son royaume, a parlé à Philippe, que ce soit dans un rêve de nuit ou dans une vision de jour, est sans importance.

Il avait une commande spéciale pour l'évangéliste. Celui qui venait de prêcher l'Evangile à des centaines et des milliers devait être envoyé loin pour ouvrir les Ecritures à une seule âme. Philippe devait se lever, être prêt immédiatement, et voyager plein sud de Samarie jusqu'à et le long de la route qui descendait de Jérusalem (à une altitude d'environ 2 400 pieds) à Gaza, autrefois une ville des Philistins, à seulement quelques milles de la Méditerranée.

Il y avait une route romaine, construite probablement à des fins militaires, qui passait de Jérusalem presque au sud-ouest et menait de Gaza jusqu'en Égypte. Pendant une grande partie du trajet, cette route traversait des lieux déserts, des quartiers relativement inhabités. L'obéissance de Philippe était immédiate et implicite ; il fit selon la parole de l'ange. Par l'arrangement de Dieu, Philippe a soit frappé la route, soit suivait la route désignée par l'ange lorsqu'un char est arrivé.

Dans ce véhicule était assis un homme éthiopien, un eunuque, qui était un puissant officier de la reine Candace, étant son ministre des finances ou secrétaire du trésor de l'État. Bien qu'il fût un eunuque et en tant que tel exclu de l'appartenance réelle à la congrégation juive, Deutéronome 23:1 , il aurait très bien pu être un prosélyte de la porte et admis à la Cour des Gentils pour accomplir ses actes d'adoration.

Il était au service de la reine des Éthiopiens, la reine de Nubie, dont le titre officiel était Candace, et avait fait le long voyage dans le but exprès de s'acquitter de ses devoirs religieux. Il est difficile de dire s'il était venu dans la saison sans fêtes, ou si l'automne de l'année, avec sa fête du nouvel an, le jour des expiations et la fête des tabernacles, était entre-temps venu, cette dernière étant très probable.

En rentrant chez lui, l'eunuque employait son temps de la meilleure manière possible. Assis sur son char, il lisait le livre du prophète Isaïe, très probablement à haute voix, à la manière orientale, Actes 8:30 , et tentait accessoirement d'en saisir le sens. En cela, il donne un exemple qui pourrait bien être imité de nos jours.

Les chrétiens de nos jours, dans bien des cas, ne lisaient la Bible ni chez eux ni ailleurs, alors que ce prosélyte païen n'avait pas honte de la lire sur la voie publique. Ce n'était pas le texte hébreu original qu'il escroquait, mais la soi-disant Septante, ou traduction grecque, qui avait été faite en Égypte près de deux siècles auparavant.

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