Pour les pauvres vous avez toujours avec vous; mais Moi vous n'avez pas toujours.

Lorsque Marie donna le merveilleux témoignage de sa dévotion au Seigneur, tous les disciples furent plus ou moins interloqués, Matthieu 26:8 . Leur mode de vie frugale sentait immédiatement l'extravagance inutile. Mais il y en avait un au milieu d'eux, Judas de Kerioth, le fils de Simon, qui plus tard trahit le Seigneur, qui exprima ses objections en termes non équivoques.

La valeur de la pommade était de trois cents deniers (cinquante dollars ou un peu plus). Dépourvu de tout sentiment et sentiment réel comme il l'était, Judas demanda pourquoi la pommade n'avait pas été vendue pour cette somme, afin que l'argent puisse être donné aux pauvres. Mais son apparente sollicitude pour les pauvres n'était qu'une feinte, destinée à masquer l'intérêt réel qu'il ressentait, celui de mettre l'argent entre ses mains.

Les pauvres n'étaient rien pour lui ; il ne leur consacra pas un instant de réflexion anxieuse. Judas était un voleur. En tant que trésorier de la petite bande de disciples, il portait le portefeuille pour tous, avait la charge complète de tous les argents. Puisqu'un système d'audition n'était guère envisageable, Judas pouvait facilement faire abstraction de petites sommes de temps en temps. Et là, il a été obligé de voir une occasion splendide perdue. Remarque : Judas est un exemple d'avertissement pour tous les temps.

Il était sans aucun doute un simple croyant en Christ lorsqu'il fut appelé pour la première fois à rejoindre le petit groupe de disciples. Mais les tentations liées à la charge qui lui était confiée se révélèrent trop fortes pour son endurance. Son amour de l'argent, sa convoitise, sont passés au premier plan; il se mit à voler, et la foi s'enfuit de son cœur. Mais avec la foi disparue et l'avarice régnant dans le cœur, il était facile pour le diable de prendre possession de Judas à un point tel qu'il a trahi le Sauveur.

Jésus n'a pas souhaité exposer Judas à ce moment-là, et se contente donc de prendre le parti de Marie et de défendre son action. Il expliqua que l'action de la femme faisait partie de la préparation de son enterrement, qui devait bientôt avoir lieu. Loin de la censurer, ils auraient donc plutôt dû la féliciter hautement. Et en ce qui concerne le point soulevé par Judas : les pauvres qu'ils avaient toujours avec eux.

Il y avait toujours l'occasion de faire du bien à ces malheureux qui étaient dans le dénuement. Mais la présence de Jésus leur serait bientôt enlevée ; il ne restait que peu de temps pour lui donner des preuves particulières d'amour et de dévotion. Ainsi cette apparente extravagance, n'étant qu'occasionnelle, est pleinement justifiée. Et la parole du Christ trouve son application même aujourd'hui. Il va de soi qu'une congrégation s'occupera des pauvres en son sein ; mais une fois cela prévu, un peu de luxe dans l'intérêt d'embellir les services du Seigneur ne lui déplaît nullement.

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