De même vous, quand vous aurez fait toutes les choses qui vous sont commandées, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce qui était de notre devoir.

Puisque la foi, selon la propre explication du Seigneur, se manifeste dans les bonnes œuvres, dans les actes de miséricorde et de pardon et d'autres actes miraculeux qui sont impossibles sans la foi, la pensée aurait pu surgir dans le cœur des disciples que les œuvres étaient donc méritoires, qu'ils ont gagné quelque chose aux yeux de Dieu. Mais cette pensée le Seigneur l'empêche par un récit parabolique, un parallèle avec une forte application.

« Le but de Christ n'est pas d'enseigner dans quel esprit Dieu traite ses serviteurs, mais plutôt d'enseigner dans quel esprit nous devons servir Dieu. » Si un maître a un esclave qui a labouré ou fait le travail d'un berger dans les champs , et ce serviteur rentre le soir, il ne lui dira pas : Va tout de suite chercher ton souper. Le maître continuera d'exiger les services de l'esclave, lui ordonnant de préparer d'abord le souper pour le maître, puis de se ceigner de ses vêtements et d'attendre à table.

Après que le maître de la maison a mangé et bu, alors l'esclave peut aussi avoir son souper. Le maître ne songerait pas à remercier l'esclave du travail qu'il a ainsi accompli, car le service allait de soi ; tout était dans le travail de la journée. L'image n'est pas trop dure ou à découvert, mais est tirée des conditions qui étaient habituelles à l'époque du Christ dans tout l'Empire romain. Maintenant, le Seigneur fait la demande, disant que même ainsi tous les croyants, quand ils ont fait tout ce qui leur a été commandé de faire, ce qui inclut toutes les exigences qui découlent de toutes les situations auxquelles les hommes sont confrontés à tout moment, quand ils ont fait leur plein devoir (si cela était possible), pourtant ils n'auront rien à se vanter, rien pour quoi ils pourraient exiger quoi que ce soit de Dieu en retour.

Ce sont encore des serviteurs inutiles ; ils n'ont fait que ce qu'on attendait d'eux comme leur devoir. Il n'y a aucun mérite ou dignité devant Dieu en eux même alors. Si Dieu considère les bonnes œuvres des chrétiens avec bonté, les loue et les récompense, ce n'est pas une question de mérite, mais de grâce gratuite. D'autant plus grande est notre obligation d'amour.

Continue après la publicité
Continue après la publicité