Mais beaucoup de ceux qui sont premiers seront derniers ; et le dernier, le premier.

L'incident dont ils venaient d'être témoins fit réfléchir les disciples. Et Pierre, toujours en avant, dont le cœur n'avait nullement été complètement sevré des choses de ce monde, proposa une question, probablement au nom de tous les disciples. Avec une emphase significative et avec un regard rétrospectif sur le jeune homme riche qui s'était montré incompétent à l'épreuve, il rappelle au Christ le fait qu'ils ont laissé tout ce qu'ils avaient derrière eux et sont entrés dans sa vie de disciple.

Mais avec toute sa gêne, Peter n'a pas tout à fait osé terminer la question. Mais Jésus savait et comprenait. C'était Sa miséricorde qui avait appelé Pierre et tous les disciples, et ils recevaient chaque jour de leur statut de disciple sous ce merveilleux Maître plus qu'ils n'en avaient laissé. Mais Jésus leur a donné une autre assurance. Si l'on laisse tout ce qui lui a été cher dans ce monde, tous ses parents, sa maison et tous ses biens, à cause du Rédempteur et à cause de l'Évangile, la récompense de miséricorde du Christ sera proportionnellement grande, oui, un cent fois plus grand et plus riche qu'une personne pourrait s'y attendre.

Celui qui aime Christ et son service plus que tout sur terre, recevra une compensation dépassant de loin tout ce qu'il peut comprendre. Même dans ce monde, dans les richesses du Christ et de l'Evangile et du Royaume de Grâce, des relations sont établies qui sont bien plus étroites et plus chères que toutes les relations de sang de ce monde. Et, en plus, il y a des biens plus riches, des possessions plus merveilleuses et plus durables qui sont acquises ici.

Ils survivent à ce monde. Et si elles s'accompagnaient de persécutions de la part des enfants de ce monde ! Ils ne sont qu'un délice, ils ne font qu'augmenter la valeur des bénédictions spirituelles dans les dons célestes qui tombent dans le lot des croyants. Et tous ces dons se fondent dans les possessions encore plus merveilleuses de la vie éternelle, où la plénitude des richesses de la miséricorde de Dieu sera déversée sur ceux qui sont restés fidèles jusqu'à la fin.

Cette compensation au centuple, s'étendant dans l'au-delà, est si certaine que n'avoir pas été reçu suppose de ne pas avoir abandonné. La profondeur, la plénitude et la beauté satisfaisante de cette récompense de miséricorde ne peuvent pas être décrites de manière adéquate avec le langage humain. Mais le Christ ajoute un mot d'avertissement contre la sécurité. Une simple appartenance extérieure à l'Église, bien qu'elle ait pu commencer par le baptême, n'est pas une garantie de ces bénédictions de miséricorde.

Et même si une personne pour l'amour du Seigneur a beaucoup travaillé, souffert, sacrifié beaucoup, il doit se garder de mettre sa confiance dans ces œuvres, et espérer gagner le ciel sur la force d'avoir fait plus que les autres. Celui qui veut gagner quelque chose devant Dieu avec ses œuvres, et met finalement sa confiance en ses œuvres, tombe en disgrâce et n'a pas de place dans le royaume des cieux. Mais tous les pauvres pécheurs qui espèrent être sauvés par la foi seulement seront reçus par l'Ami et le Sauveur des pécheurs.

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