Alors le maître de ce serviteur, ému de compassion, le délia et lui remit la dette.

Avec une emphase solennelle, le Seigneur dit; A peine avait-il commencé à feuilleter les comptes, les domestiques se présentant devant lui l'un après l'autre avec leurs titres de créance, qu'un débiteur de mille talents lui fut présenté. La somme d'argent exacte représentée par ce poids d'argent ou d'or ne peut pas être déterminée avec précision et est sans importance, puisque le texte lui-même n'indique pas s'il s'agit du talent argent ou or.

Des chiffres variant de dix à plus de trois cents millions de dollars ont été donnés. Le point de l'histoire est que la somme était incalculablement grande, elle a renversé l'imagination, et à dessein. La procédure est simple : comme il n'avait pas à payer, le seigneur ordonna que lui, sa femme et ses enfants soient vendus comme esclaves, avec tous leurs biens. Ainsi seulement pouvait-il espérer obtenir une partie de la dette payée.

C'était une sentence dure, mais juste, en plein accord avec le pouvoir absolu d'un monarque oriental sur la vie et les biens de ses sujets, Exode 22:3 ; Lévitique 25:39 ; 2 Rois 4:1 .

La terreur et la détresse du serviteur condamné étaient naturellement pitoyables, la perspective de sa vente en esclavage, peut-être à un maître dur et cruel, brûlait son âme. Se jetant donc, accroupi et presque rampant devant le monarque dans une soumission et une anxiété absolues, il plaide pour une prolongation du délai ; il promet de tout payer. C'était une promesse qu'il ne pouvait tenir, mais ce fait ne lui était même pas venu à l'esprit dans la grandeur de sa détresse.

Le roi fut profondément ému par cette image de terreur et de misère. Il libéra ce serviteur, dont la pitoyable supplication avait touché son cœur, de l'emprisonnement et de la dette qu'il annula dans sa totalité. Le texte implique aussi qu'il fut continué au service du roi, ce dernier supposant que l'impression produite serait durable, que la leçon qui lui fut transmise ne serait jamais oubliée.

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