ayant le même conflit que vous avez vu en moi et que vous entendez maintenant être en moi.

L'apôtre ajoute ici une limite d'avertissement à sa promesse exultante : seulement vous comporter d'une manière digne de l'Évangile du Christ, afin que, que je vienne vous voir ou que je sois absent, j'entende à votre égard que vous vous tenez fermement un seul esprit, avec une seule âme luttant ensemble par la foi de l'Evangile. Entre-temps, les chrétiens de Philippiens devraient, jusqu'à sa libération et son arrivée au milieu d'eux, mener une vie digne de l'Évangile du Christ, qui n'apporterait en aucune façon honte et disgrâce au message du salut.

En l'absence de l'apôtre comme en sa présence, il attend des chrétiens de Philippes qu'ils fassent preuve d'un comportement conforme à leur devoir chrétien. Ils sont citoyens d'un royaume dont le palais et le trône sont au-dessus, et cette citoyenneté impose certaines obligations. Quand il vient, il veut les trouver, avant tout, solidaires dans un même esprit. Et si son absence d'eux devait durer plus longtemps qu'il ne l'anticipe maintenant, il attend d'eux les mêmes soins.

Ils doivent accomplir les devoirs de leur citoyenneté spirituelle. Ils doivent faire preuve de fermeté, de constance, au milieu des tentations et de la haine des païens. Du fait qu'ils avaient embrassé le christianisme, ils étaient considérés par leurs voisins comme des étrangers, comme des partisans de dieux étranges, et ils étaient haïs en conséquence. Mais ils devraient et pourraient être constants dans l'Esprit qui leur donne de la force en tout temps.

Avec une seule âme, ils devraient ainsi combattre dans la foi de l'Evangile, leur bien le plus sacré et le plus précieux. C'est l'esprit qui est nécessaire de nos jours aussi, le sentiment de solidarité, la conscience d'être un avec tous les croyants en Christ, spécialement avec ceux de la Parole pure et des sacrements, l'esprit qui fait la vraie unité et l'union et se tient fermement contre toutes les attaques pour la foi une fois livrée aux saints.

Si les chrétiens font cela, alors la possibilité inverse est exclue d'emblée : Et non terrifiés en quoi que ce soit par les adversaires, ce qui est pour eux une manifestation de perdition, mais pour vous du salut, et cela de Dieu. Pas en un seul point de leur foi, pas en un seul principe soutenu par la Bible, les chrétiens ne devraient être vaincus par la terreur et ainsi céder. Bien que les adversaires soient forts et pleins de ruse, ils ne peuvent et ne doivent pas être capables de semer la terreur dans le cœur des chrétiens.

Et le fait que les croyants se battent si vaillamment et ne soient pas terrifiés est pour leurs adversaires un gage, une indication, de perdition, indiquant que la victoire doit finalement être du côté des chrétiens. Ce dernier, un pauvre petit équipage, se dressant vaillamment contre un monde d'incroyants sans signe de tremblement, est un gage de leur éventuelle victoire sur leurs nombreux ennemis. Ils recevront le salut dans le sens le plus complet et le plus profond, la dernière grande guérison, la gloire finale.

Et tout cela de Dieu. Lui seul est l'Auteur et le Finisseur de notre salut. Le signe que les chrétiens ont de leur côté dans la bataille est celui qui a été placé et ordonné par Dieu lui-même comme garantie de leur victoire.

La manière dont la confiance, le courage inébranlable, est pour les chrétiens une preuve de la victoire fixée, est montrée dans les derniers mots : Car il vous est donné à cause de Christ non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ayant la même bataille du genre que vous voyez en moi et que vous entendez maintenant en moi. C'est un privilège, une grâce, un don qui est donné aux chrétiens, de défendre Jésus, de se tenir à ses côtés, de mener ses combats, d'endurer ses souffrances.

Alors on prend ce don de soi, de sa propre raison et de sa propre force. Un aveu aussi ouvert du Christ est une expression de la foi. Dans cette foi, les chrétiens deviennent confesseurs, reçoivent la force de subir toutes sortes de persécutions et d'inimitié de la part du monde. Ils traversent tous les mêmes expériences que l'apôtre lui-même. Par ces choses apparemment désagréables et mauvaises, Dieu a l'intention de renforcer la foi de ses enfants.

Et si la foi et la capacité d'endurer la souffrance sont accordées par Dieu, Il accordera également le dernier grand bienfait, le salut éternel. L'apôtre rappelle donc aux Philippiens qu'ils ne sont pas seuls dans leurs difficultés, dans leurs combats. Il s'était dressé contre les ennemis de sa foi, il avait enduré des souffrances pour l'Évangile. Plus le héros du Christ est grand, plus la bataille est rude.

Que tous les chrétiens se lèvent fermement et joyeusement, s'unissent pour supporter le poids et le fardeau de toutes les attaques de leurs ennemis pour l'amour du Christ, et ce fait aboutira à leur glorification finale, à l'obtention du salut que Dieu leur a réservé .

Sommaire

Après le discours d'ouverture et la salutation, l'apôtre décrit son attitude personnelle envers ses lecteurs, inclut une prière pour leur croissance future dans la connaissance, montre que ses circonstances présentes ont tendu à l'avancement plutôt qu'à l'entrave de l'Evangile, ajoutant une exhortation urgente à la constance et à la véritable unité.

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