de même qu'il me convient de penser cela de vous tous, parce que je vous ai dans mon cœur, dans la mesure où à la fois dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l'Evangile, vous êtes tous participants de ma grâce.

La première pensée que Paul exprime est celle de la gratitude et de l'action de grâce envers Dieu en tant que cause unique et entière de toute bonté dans tous les saints : je remercie mon Dieu à chaque souvenir de vous, toujours dans chacune de mes prières pour vous tous avec joie , à cause de votre communion à l'Évangile depuis le premier jour jusqu'à maintenant. Nous recevons ici un aperçu de la vie spirituelle de Paul, de sa relation avec chaque congrégation et chaque chrétien.

Chaque fois qu'il pense à la congrégation de Philippes, chaque fois qu'il s'en souvient, comme il le fait continuellement, il trouve un motif de prière reconnaissante envers Dieu. Ce souvenir est une habitude chez lui plutôt qu'un acte unique. Il est contraint d'exprimer sa gratitude dans la prière à Dieu. La situation de Philippes remplit son cœur d'une joie qui doit nécessairement éclater dans la prière. Il a chaleureusement recommandé les chrétiens de Philippes au grand Seigneur de l'Église.

Une telle action de grâces pour de riches bénédictions spirituelles devrait être beaucoup plus répandue dans les diverses congrégations qu'elle ne l'est aujourd'hui ; les chrétiens individuels devraient être engagés beaucoup plus souvent dans cette occupation bénie.

Comme raison spécifique de la joie qu'il éprouve, l'apôtre nomme la communion des chrétiens de Philippiens envers, c'est-à-dire en l'Évangile depuis le premier jour jusqu'à maintenant. Depuis le premier jour où Paul leur avait proclamé le message de salut qui lui avait été confié jusqu'au jour même où il écrivait cette lettre, les chrétiens de Philippiens avaient été fidèles à l'Évangile. Par la prédication de Paul, les Philippiens étaient entrés en communion avec l'Évangile, leurs cœurs et leurs esprits étant remplis de ses bénédictions ; ils croyaient fermement en Jésus-Christ, leur Sauveur, et ils s'employaient activement à répandre la glorieuse nouvelle du salut de tous les hommes.

De nombreuses congrégations se lassent, se fatiguent, perdent le premier amour. Mais ce n'est pas le cas des chrétiens de Philippes ; ils avaient continué avec une énergie et un amour inébranlables pour l'Evangile, et n'avaient renoncé à aucun des avantages qui leur avaient été rapportés par l'Evangile.

C'est pourquoi Paul était confiant aussi pour l'avenir : Étant persuadé de ceci : Que Celui qui a commencé dès le début en vous une bonne œuvre la mènera à bien jusqu'au jour de Jésus-Christ. L'apôtre a une confiance définie, une ferme persuasion, basée sur la foi dans la toute-puissance de Dieu. Dans son esprit, il y a une combinaison d'action de grâce, d'anticipation joyeuse et de confiance définie : Celui qui a commencé l'unique bonne œuvre, l'œuvre de régénération.

C'est une bonne œuvre parce que Dieu l'a accomplie, non à cause d'une quelconque coopération en l'homme ; c'est l'œuvre de Dieu tout seul. Cette bonne œuvre, la communion des Philippiens dans l'Évangile, telle qu'établie par l'œuvre de la régénération, Dieu l'achèvera, la mènera à bien, jusqu'au jour de Jésus-Christ, jusqu'à la grande révélation de sa gloire au dernier jour. Ce ne sont pas les croyants en leur propre force et puissance qui peuvent être et rester fidèles jusqu'à la fin, mais c'est Dieu qui l'accomplira, puisqu'il n'agit pas en vain.

Comme la foi est le début, le milieu et la fin de la conversion, Dieu les gardera dans la foi. Au dernier jour, cette foi, qui a été préservée par la puissance gracieuse de Dieu, sera récompensée par le don gratuit du salut. Remarque : Cette déclaration est pleine de force réconfortante pour les chrétiens, car elle leur montre que chaque chrétien peut et doit être certain de son salut. Cette certitude est une caractéristique essentielle de la foi. Pour un chrétien, c'est une pensée monstrueuse que sa foi devrait jamais cesser, car la foi est la confiance dans le salut du Seigneur appliqué à l'individu.

A supposer que cette confiance soit dans le cœur des chrétiens de Philippes, Paul considère un devoir et une obligation qu'il a envers ses lecteurs : , car aussi bien dans mes liens que dans la défense et la confirmation de l'Evangile, vous êtes tous participants de ma grâce. Paul mentionne ici le sentiment, ou le sentiment, l'opinion ou la conviction définitive qu'il a.

Il croit et soutient à l'égard de tous ces confrères chrétiens que Dieu accomplira la bonne œuvre en eux jusqu'à la fin. Aucun homme n'est capable de distinguer des cas individuels de ceux qui professent le christianisme et d'affirmer le fait de sauver la foi, car la condition du cœur est une question connue de Dieu seul. Mais une chose est sûre, à savoir que tous les chrétiens qui sont vraiment chrétiens seront gardés dans la foi par la puissance de Dieu. En même temps il est juste et juste que nous ayons ce sentiment à l'égard de tous nos frères chrétiens, que ils sont chrétiens et resteront chrétiens, resteront fidèles jusqu'à la fin.

La raison pour laquelle l'apôtre a ce sentiment de confiance, il l'énonce lorsqu'il affirme son amour pour eux, amour ayant cette caractéristique, qu'il pense toujours du bien à son prochain. De plus, ils participent de la même grâce que lui. Ils ont tous reçu les mêmes bénédictions de la miséricorde de Dieu à travers l'œuvre par procuration de Christ. Cet amour n'est pas affecté par la captivité de Paul. Sa défense, son apologie et sa confirmation de l'Evangile ne s'arrêtent pas à cause de ses liens ; c'est plutôt que sa défense devant l'empereur est une garantie de l'Evangile, une garantie de sa valeur et de ses prétentions.

Et c'est une question de satisfaction et de réconfort pour l'apôtre que même dans les moments les plus sombres de sa carrière, leur amour et leur gentillesse envers lui, le fait qu'ils soient restés fidèles à l'Évangile tel qu'il l'a prêché, sont une preuve suffisante qu'ils partagent avec lui dans la grâce de Dieu, et qu'ils obtiendront avec lui la fin de la foi, le salut de leurs âmes.

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