Juges 11:1-40

Enfin la délivrance vint par Jephté, dont l'histoire est pleine d'intérêt. Il était le fils d'une prostituée et avait été chassé de son héritage par les fils légitimes de son père. De toute évidence, le fer était entré dans son âme et il s'était rassemblé une bande d'hommes et était devenu une sorte de flibuste hors-la-loi. C'était évidemment un homme de courage et d'audace héroïque, et il est impossible de lire le récit de l'approche des hommes de Galaad à lui sans reconnaître qu'il avait certaines excellences de caractère.

Il peut difficilement être mesuré, même selon les normes les plus élevées de son époque. Pendant quelque temps, il avait été contraint de vivre en dehors de la vie nationale. Néanmoins, il est évident qu'il avait ses propres convictions religieuses.

Peut-être que le principal intérêt de cette histoire réside dans la question de son vœu, dont il y a eu diverses interprétations. L'histoire semble ne laisser aucun doute sur le fait qu'il avait l'intention d'offrir un sacrifice humain, car lorsqu'il a promis de donner ce qui est venu à la porte de sa maison, la référence peut difficilement être à un animal. Quand sa fille est apparue, qu'il l'ait réellement tuée ou qu'il l'ait condamnée, comme le croient certains commentateurs, à la virginité perpétuelle doit rester discutable.

S'il l'a effectivement offerte en sacrifice par la mort, la question de la moralité de son acte ne peut être discutée qu'à la lumière de son temps, et même à la lumière de sa conviction personnelle. Certes, un tel acte n'était pas justifié par la loi de Moïse. Néanmoins, l'impulsion était une impulsion religieuse.