Juges 4-5. Deborah et Barak délivrent Israël. Le récit de cette délivrance apparaît d'abord dans une prose, puis sous une forme poétique, dont cette dernière est la plus ancienne, écrite sans doute sous l'inspiration des événements actuels. Il existe des différences frappantes entre les deux versions. Dans le récit en prose, l'oppresseur d'Israël est Jabin, roi de Hazor, dont le capitaine est Sisera ; La maison de Deborah est au mont Ephraïm; seules les tribus de Zabulon et de Nephthali combattent le tyran ; et Jaël assassine Sisera alors qu'il dort dans sa tente.

Dans l'Ode triomphale, il n'y a pas de Jabin ; Sisera est à la tête des rois de Canaan, lui-même le plus grand roi de tous ; Débora semble appartenir à la tribu d'Issacar ; toutes les tribus autour de la Grande Plaine (p. 29) participent au conflit ; et Jaël tue Sisera alors qu'il est debout et qu'il boit. Les divergences sont dues en partie à la tentative du prosateur de combiner l'histoire de Sisera avec une histoire indépendante de Jabin, roi de Hazor (voir Josué 11:1 ), et en partie à son incompréhension de certaines lignes de l'Ode ( Juges 5:26 ).

Juges 5. Le chant de la délivrance. Le Cantique de Deborah ainsi appelé à cause des paroles I, Deborah, a risen ( Juges 5:7 ) est une splendide ode de bataille, manifestement contemporaine des événements qu'elle célèbre. Il respire la ferveur patriotique et l'enthousiasme religieux qui ont inspiré les plus hauts esprits d'Israël, et prouve qu'une grande foi faisait déjà des merveilles dans les tribus qui, naguère, étaient des nomades du désert.

C'est une œuvre de génie, et donc une œuvre de cet art le plus élevé qui n'est pas étudié et artificiel, mais spontané et inévitable (Moore, 135). RH Hutton l'appelle la plus grande chanson de guerre de tout âge ou nation. Malheureusement le texte a beaucoup souffert, et dans certains passages on ne peut qu'en deviner le sens.

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