1 Samuel 3:13

C'est à Shiloh qu'Eli a passé ses années. Tranquilles et occupés, et dans la plupart des années honorables, ils l'étaient. Shiloh était bien placé pour être le siège de la domination ecclésiastique, se situant comme il l'a fait à l'écart de la route principale qui traversait le pays du nord au sud, se trouvant parmi des collines qui l'enferment assez de tous les côtés sauf un, leurs côtés en terrasses avec des vignes, des oliviers et des figuiers, tandis que dans la plaine en bas se dressait le tabernacle, contenant les choses les plus précieuses d'Israël.

Pendant la plus grande partie de l'année, Shiloh était aussi calme que n'importe quelle petite ville cathédrale d'Angleterre. Ce n'est que lorsque, lors de la grande fête annuelle, les Israélites dévots se pressèrent de chaque tribu vers leur sanctuaire national central, que sa solitude fut envahie. Cela aurait pu sembler une maison idéale de prière et d'étude, d'autorité douce et de sagesse mûre, où la piété, la pureté et la philanthropie pourraient être formées à une haute perfection pour le bien commun.

Pourtant, Shiloh était le théâtre de la basse avarice, de la violence autoritaire, de la débauche vulgaire des fils d'Eli ; et Shiloh fut le théâtre de la faiblesse d'Eli, si coupable en soi, si lourde de ruine pour sa famille et sa maison.

I. Eli, remarquons-le, était par ailleurs, personnellement, un homme bon.

Il était résigné, humble et, dans un vrai sens, dévot. Il se soumet à être réprimandé et condamné par ses inférieurs sans un mot de remontrance. Sa piété personnelle est particulièrement visible au moment de sa mort. Il aurait pu survivre à la disgrâce nationale ; mais que l'Arche de la Présence Sacrée soit prise, qu'il ne puisse y survivre a touché l'honneur divin, et la dévotion d'Eli se mesure au fait que le choc d'une telle disgrâce l'a tué sur le coup.

II. L'excellence personnelle d'Eli s'accompagnait d'un manque de résolution morale et d'entreprise qui explique la ruine de sa maison. Il aurait dû retirer ses fils de la fonction qu'ils ont déshonorée. Au lieu de cela, il leur a seulement parlé. Son péché était un dont seul un homme aimable pouvait être coupable, mais dans ses conséquences il était fatal.

III. Deux constats s'imposent en conclusion : (1) Aucune relation ne peut être plus chargée de responsabilité que celle entre un parent et ses enfants. (2) Aucune circonstance extérieure ne peut à elle seule nous protéger contre les assauts insidieux du mal, ou contre l'affaiblissement d'une volonté absente.

HP Liddon, The Family Churchman, 14 juillet 1886 (voir aussi Fenny Pulpit, n° 1160).

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