2 Corinthiens 4:3

L'Evangile, la Manifestation de Dieu.

I. Saint Paul parle de l'évangile ou de la bonne nouvelle cachée à ceux à qui il a été proclamé. Saint Paul ne déclare pas quelles peuvent être les conséquences du rejet de l'évangile, mais quelle a été la cause de son rejet. Il explique un fait qui se produisait continuellement sous ses yeux. Lorsqu'il trouva les Gentils abandonnés à la sensualité, il les appela perdus. Leurs esprits, dit-il, étaient obscurcis ; ils étaient éloignés de la pensée de Dieu à cause de l'ignorance qui était en eux, à cause de l'endurcissement du cœur.

Lorsque saint Paul trouva les Juifs enfermés dans l'autosatisfaction et l'autoglorification, se réjouissant de la loi, se réjouissant de leur différence avec tous les autres hommes, il les appela perdus. Il y avait le même aveuglement, la même dureté de cœur que dans l'autre cas. Il savait qu'il y en avait, car il l'avait senti ; il était perdu.

II. Suit alors une explication, tirée de sa propre expérience, de l'obscurcissement du cœur qu'il a décrit dans ces deux cas apparemment différents. "Le dieu de ce monde a aveuglé l'esprit de ceux qui ne croient pas." Aurait-il pu dire une vérité plus prégnante ? Un dieu de ce monde était sous toutes les superstitions des nations ; prêt à se développer chaque fois que la croyance en quelque Être supérieur et meilleur, qui vivait au milieu de toutes les confusions dans leurs consciences, serait complètement écrasée sous les corruptions morales contre lesquelles elle protestait.

III. Si nous comprenons qui c'était qui aveuglait l'esprit de ceux qui ne croyaient pas, nous comprendrons mieux ce que c'était que saint Paul voulait qu'ils croient quel était le but de son évangile, quel était l'effet sur ceux dont l'aveuglement il surmonté. Ceci est exprimé dans la dernière clause, « De peur que la lumière du glorieux évangile de Christ, qui est l'image de Dieu, ne brille sur eux. C'était le sujet des bonnes nouvelles : c'étaient des nouvelles concernant Dieu.

Ils ont opposé le vrai Dieu, le Dieu vivant, au faux dieu, le dieu mort, le dieu de ce monde, qui aveuglait l'esprit des Juifs aussi bien que des Gentils. Mais ce vrai Dieu, ce Dieu vivant, ne pouvait être déclaré à l'un ou à l'autre par les mots de saint Paul ou d'aucun homme. Il ne pouvait être présenté que dans une personne ; il doit y avoir une image vivante de Lui ; Il ne pouvait être vu que dans la vie et la mort d'un homme.

Ce que saint Paul avait à faire, c'était proclamer que Dieu avait montré une telle image de lui-même dans le monde, qu'elle confondrait toutes les images que les hommes s'étaient faites de lui de la nature ou d'eux-mêmes. C'est pourquoi l'Apôtre devait dire : « Cette bonne nouvelle ne m'appartient pas. Je n'ai pas le pouvoir de vous la faire entendre ou de l'accepter. Ma rhétorique, ma véhémence, ne peuvent pas la faire passer dans vos âmes. Le message concerne une Personne : vous êtes appelé à vous soumettre à un Maître vivant, vous êtes appelé à embrasser un Ami vivant.

Comment tout un tas de mots, supposons que vous les ayez assimilés si facilement et que vous les aimiez autant, peut-il travailler en vous cette obéissance, vous conférer cette fraternité ? Dieu fait cela, pas nous. Il manifeste Son Fils en vous. Sa lumière brille autour de vous et cherche à entrer dans ces cœurs qui doivent tout autant la recevoir que les yeux la lumière du soleil. Un autre dieu le dieu de ce monde utilise tous les arts pour intercepter cette lumière, pour tirer un voile entre vous et elle, pour éteindre l'organe qui doit vous la transmettre. Ce que je voudrais vous faire croire, c'est que la lumière du Christ est plus forte que les ténèbres et peut tout traverser."

FD Maurice, Sermons, vol. je., p. 117.

Références : 2 Corinthiens 4:3 ; 2 Corinthiens 4:4 . Spurgeon, Sermons, vol. xxviii., n° 1663 ; HW Beecher, Sermons, 3e série, p. 549. 2 Corinthiens 4:4 . Clergyman's Magazine, vol. ii., p. 97 ; vol. III., p. 27 ; G. Brooks, Cinq cents contours, p. 2.

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