2 Corinthiens 5:10

La certitude du jugement.

I. S'il s'agissait de choisir si nous serions jugés ou non, si nous serions jugés selon les termes de l'alliance de l'Évangile, ou si nous serions complètement détruits et périssaient à jamais comme les bêtes, cela ne fait aucun doute que de très nombreuses personnes, peut-être la plupart, choisiraient la dernière. Ils se sépareraient assez volontiers des récompenses futures de la religion, s'ils pouvaient jouir sans crainte ni contrainte des plaisirs présents du péché.

S'ils pouvaient se débarrasser de l'enfer, cela ne les dérangerait pas de perdre le paradis. Mais, cependant, qu'il soit bon ou mauvais, cela n'a pas d'importance ; quoi que nous puissions souhaiter, il n'est pas maintenant en notre pouvoir de choisir : nous devons comparaître devant le siège du jugement de Christ ; nous devons rendre compte de nos propres œuvres.

II. Dieu nous connaît à fond, mais il y en a qui ne nous connaissent pas encore, à savoir les anges, les autres hommes et nous-mêmes. C'est donc à eux que nous serons exposés et manifestés devant le siège du jugement de Christ. (1) Tout d'abord, tout notre cœur sera exposé devant les anges ; car bien qu'on nous enseigne que ces esprits bénis veillent continuellement sur nous pour le bien et sont remplis d'une joie céleste lorsque nous servons Dieu avec régularité, ordre et diligence, cependant nous n'avons aucune raison de croire qu'ils connaissent maintenant les secrets de nos cœurs.

Si nous ne sommes pas tout à fait endurcis à tout sentiment de honte, nous devons, au moins dans une certaine mesure, être affectés par la considération que nos péchés les plus secrets, nos tromperies les plus rusées, seront tous exposés par le juge lui-même, devant ce puissant assemblée des anges bénis et saints. (2) Souvenons-nous encore une fois que nos cœurs et nos vies seront montrés sous leurs vraies couleurs, à tous les hommes aussi bien qu'à tous les anges.

On verra alors à quel point nombre de nos actions et paroles extérieures étaient différentes de nos pensées intérieures. On verra alors combien il est peu utile à l'homme d'approuver, si Dieu désapprouve ; combien il est peu de mal à l'homme de nous haïr, si Dieu nous aime. Il n'y a rien de couvert qui ne soit alors révélé, ni de caché qui ne soit alors révélé au monde entier.

Plain Sermons par des contributeurs à "Tracts for the Times," vol. je., p. 9.

Le jugement humain est le gage du divin.

I. Le cours extérieur de la justice touche une corde sensible dans notre conscience intérieure. L'homme était peut-être dernièrement libre, sans peur, parmi ses semblables ; le crime était passé ; aucune preuve, pensa-t-il, à portée de main. La justice, instruite il ne sait comment, en fait son prisonnier ; pas besoin, la plupart du temps, de force extérieure ; l'accusé gît impuissant devant la force inexorable de la loi : la pitié doit céder le pas à la justice ; un cours égal le conduit à sa peine.

La culpabilité est si impuissante. La conscience nous dit que nous aussi sommes soumis à la justice sinon à l'humain, au Divin. L'attribut terrestre de la justice est affreux parce qu'il éveille en nous la pensée du Divin, qui est si indiciblement saint et affreux pour nous parce que nous sommes des pécheurs.

II. La justice de Dieu, par ces lois universelles qui expriment la raison divinement douée de l'humanité, parle davantage à la conscience par sa petitesse. Le droit de l'homme ne laisse pas les délits mineurs impunis. Elle imite ici la justice miséricordieuse de Dieu, qui sait que la plus vraie miséricorde envers le pécheur est de l'arrêter par un châtiment léger au début de son péché, et nous traite ainsi dans ces offenses qui, ne relevant pas de la loi humaine, sont une province spéciale de sa propre justice immédiate.

La raison elle-même est d'accord avec la révélation que ce jugement sera très minutieux, très approfondi. Un jugement qui ne tiendrait pas compte de tout serait un jugement partiel, sans jugement : aux yeux de l'homme imparfait ; en Dieu, une contradiction impossible. "Toute parole vaine que les hommes prononceront, ils en rendront compte au jour du jugement." Les mots ne sont que le jaillissement du moi intérieur, le déversement de la réserve intérieure, bonne ou mauvaise, accumulée en nous.

De toute parole vaine, les hommes rendront compte ; car les paroles vaines et sans objet sont les fruits d'âmes vaines et sans objet, loin de leur centre, Dieu. Les mots, tout teintés ou imprégnés des multiples maux dont est faite la parole des hommes, condamneront.

EB Pusey, Sermons universitaires, p. 289.

Références : 2 Corinthiens 5:10 . JH Evans, jeudi Penny Pulpit, vol. ii., p. 313 ; Spurgeon, Sermons, vol. xviii., n° 1076 ; G. Calthrop, Paroles prononcées à mes amis, p. 29 ; Évêque Westcott, Christian World Pulpit, vol. xxxv., p. 252 ; Le mensuel du prédicateur, vol. ii., p. 259 ; vol. x., p. 367 ; J. Edmunds, Sermons in a Village Church, p. 1.

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