Ézéchiel 8:12

I. Pensez à la chambre sombre et peinte que nous portons tous dans notre cœur.

Chaque homme est un mystère pour lui-même comme pour ses semblables. Car chaque homme n'est pas quelque peu figé, mais une personnalité en croissance, avec des possibilités latentes de bien et de mal qui résident en lui, qui jusqu'au tout dernier moment de sa vie peuvent enflammer des développements tout à fait inattendus et étonnants. Les murs de la chambre du texte étaient tous peints de formes animales, devant lesquelles les anciens se prosternaient. Par notre mémoire, et par cette faculté merveilleuse qu'on appelle l'imagination, et par nos désirs, nous peignons à jamais les murs des chambres les plus intimes de notre cœur avec de tels tableaux. C'est un pouvoir terrible que nous possédons, et hélas ! trop souvent utilisé pour des idolâtries immondes.

II. Regardez les idolâtries de la chambre noire. Tous ces soixante-dix vieillards à barbe grise qui se prosternaient devant les dieux bestiaux qu'ils avaient représentés, s'étaient sans doute souvent tenus dans les parvis du Temple, et y faisaient des prières au Dieu d'Israël, avec de larges phylactères, pour être vu des hommes. Leur véritable adoration était l'adoration dans l'obscurité. L'autre était l'hypocrisie consciente ou inconsciente.

Et la chambre même dans laquelle ils étaient rassemblés, selon la représentation idéale de notre texte, était une chambre dans, et donc participant à la consécration du Temple. Ainsi leur culte était doublement criminel, en ce qu'il était sacrilège aussi bien qu'idolâtrie. Les deux choses sont vraies à propos de nous.

III. Regardez le soudain s'écraser sur les adorateurs recroquevillés de la lumière révélatrice. Un jour, une lumière éclairera toutes les cellules sombres. Nous devons tous être manifestés devant le siège du jugement de Christ. Laissez Christ entrer dans vos cœurs par votre humble pénitence, par votre humble foi, et toutes ces formes viles que vous avez peintes sur ses murs, comme des images phosphorescentes le jour, pâliront et disparaîtront lorsque le Soleil de justice, avec la guérison dans son rayonne, inonde votre âme, ne laissant aucune partie sombre, et transformant tout en un temple du Dieu vivant.

A. Maclaren, Le Christ dans le cœur, p. 217.

Références : Ézéchiel 8:12 . Homiletic Quarterly, vol. v., p. 455. Ézéchiel 9:4 . S. Baring-Gould, Cent Esquisses de Sermons, p. 60. Ézéchiel 9:9 . Spurgeon, Sermons, vol. iv., n° 223.

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