Jaques 4:11

Diabolique.

Une partie de la vie chrétienne a à voir avec la langue, et en la regardant sous son aspect social, la plus grande partie. Les manières dont le péché interdit dans le texte peut être commis sont légion, et le temps nous manquerait dans toute tentative de leur donner même la plus simple énumération.

I. La première et la plus absolue des formes sous lesquelles nous pouvons dire du mal d'un frère est de porter contre lui une accusation délibérément fausse. On aurait pu souhaiter, pour l'honneur de notre race, qu'un tel péché délibéré eût été impossible ; mais malheureusement c'est si commun et invétéré qu'une loi spéciale contre cela a été prononcée sur le Sinaï, et écrite sur la tablette de pierre par le doigt de Dieu. Et de tous les pécheurs du monde, le menteur est le plus grand et le plus désespéré.

Alors que chaque péché est suffisamment grave et a besoin de la miséricorde spéciale du Ciel pour son pardon et de l'aide spéciale du Ciel pour sa guérison et son abandon, le mensonge semble pénétrer plus profondément dans le cœur et le souiller plus profondément que tout autre. Et il y a cette terrible particularité à ce sujet, que, bien que ce soit un péché en soi, c'est aussi un bouclier pour tout autre péché. Le mensonge prend souvent la forme d'un mal de langage ; et puis vous avez un double mal, un mal composé de malice et de mensonge.

Chaque pierre de mensonge que nous mettons dans les murs du temple de la vérité s'effondrera ; sa couleur transpercera n'importe quelle peinture que nous lui appliquerons ; et le grand Architecte la fera démonter et remplacer par une pierre de vérité.

II. Une autre forme de méchanceté est celle d'exagérer des fautes réelles. Tandis qu'il y a eu un immense sacrifice de vérité, il y a eu, de la part des romanciers irréfléchis, un oubli total de la loi d'or : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent.

III. Une autre façon dont les hommes se disent du mal les uns des autres est la répétition inutile de fautes réelles. Celui qui est sans faute, qu'il jette d'abord la pierre à un homme fautif. De toutes les espèces de conversation, il n'y en a aucune qui soit moins profitable que celle qui consiste en une dissection morbide des caractères des autres hommes.

IV. Une autre manière dont les hommes se disent du mal les uns des autres est par une sorte de fausse tristesse. Sous l'apparence hypocrite de la pitié et de l'horreur du péché, ils s'adonnent à la propension espiègle mais trop commune à publier les échecs d'un frère égaré.

V. Une autre manière dont les hommes se disent du mal les uns des autres est de déformer le langage, le motif ou les circonstances. La mesure dans laquelle cette forme spéciale de médisance se poursuit est telle qu'elle peut très bien créer une grande méfiance à l'égard de toute histoire que nous entendons. Les choses peuvent parfois être pires que la rumeur, mais dans la majorité des cas, je suis persuadée qu'elles ne sont pas si mauvaises. Nous ne devons pas dire du mal les uns des autres parce que nous sommes frères, et parce que dire du mal de notre frère, c'est dire du mal de la loi qui nous commande d'aimer notre frère. Gardons jalousement la réputation des uns et des autres, chacun veillant à ce que sa réputation en vaudra la peine.

E. Mellor, Sur les traces des héros, p. 138.

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