Jean 1:47

L'insouciance.

Une vie même peu variée est le lot de la plupart des hommes, malgré des troubles occasionnels ou d'autres accidents ; et nous sommes enclins à la mépriser et à nous en lasser, et à désirer voir le monde ou, en tout cas, nous pensons qu'une telle vie n'offre pas une grande occasion pour l'obéissance religieuse. Nous avons ici l'histoire de saint Barthélemy et des autres apôtres pour nous rappeler à nous-mêmes et nous assurer que nous n'avons pas besoin d'abandonner notre mode de vie habituel pour servir Dieu ; que la station la plus humble et la plus tranquille lui soit agréable, voire, offre des moyens pour mûrir le caractère chrétien le plus élevé, même celui d'un apôtre. Barthélemy a lu les Écritures et a prié Dieu, et a ainsi été longuement entraîné à donner sa vie pour Christ quand il l'a demandé.

I. Considérez la louange particulière que notre Sauveur lui donne : « Voici un Israélite en vérité, en qui il n'y a pas de fraude ! » C'est précisément le caractère que, par la grâce de Dieu, ils peuvent atteindre le plus pleinement, ceux qui vivent hors du monde d'une manière privée. C'est une vertu des plus difficiles et des plus rares de vouloir dire ce que nous disons, d'aimer sans dissimulation, de ne penser aucun mal, de ne garder aucune rancune, d'être libre de l'égoïsme, d'être innocent et franc.

Ce caractère d'esprit est quelque chose de bien au-dessus de la généralité des hommes ; et lorsqu'il est réalisé en bonne mesure, l'une des marques les plus sûres des élus de Christ. De tels hommes sont joyeux et satisfaits, car ils désirent peu et prennent plaisir aux moindres choses, n'ayant aucun désir de richesse ou de distinction. L'homme naïf a une audace simple et un cœur princier ; il surmonte les dangers que les autres fuient, simplement parce qu'ils ne sont pas des dangers pour lui, et ainsi il gagne souvent même des avantages mondains par sa droiture que les personnes les plus rusées ne peuvent gagner, bien qu'elles risquent leur âme pour elles.

II. Ce n'est pas non plus seulement parmi les pauvres et les humbles que ce caractère béni de l'esprit existe. L'érudition et la dignité séculaires ont sans doute tendance à dépouiller le cœur de son éclat et de sa pureté ; pourtant, même dans les cours des rois et dans les écoles de philosophie, on peut découvrir Nathanaël. Enfin, plus est exigé du chrétien même que la naïveté comme celle de Barthélemy. L'innocence doit être jointe à la prudence, la discrétion, la maîtrise de soi, la gravité, la patience, la persévérance dans le bien ; mais l'innocence est le commencement.

JH Newman, Parochial and Plain Sermons, vol. ii., p. 333.

Références : Jean 1:47 . G. Brooks, Aperçus de sermons, p. 425 ; Le mensuel du prédicateur, vol. x., p. 270 ; Spurgeon, Mes Notes de Sermon : Evangiles et Actes, p. 124 ; WG Horder, Christian World Pulpit, vol. xxvii., p. 152. Jean 1:48. Homiletic Magazine, vol. vii., p. 271 ; Ibid., vol. x., p. 68 ; Le mensuel du prédicateur, vol. VIII., p. 376 ; JE Vaux, Notes de Sermon, 2e série, 62.

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