Jérémie 1:6

Il n'est pas improbable que Jérémie était presque un enfant lorsqu'il prononça ces paroles. Compte tenu de l'époque à laquelle il a vécu, il devait être jeune dans la treizième année de Josias, assez jeune pour que le sens le plus littéral de l'expression dans le texte soit raisonnable. Jérémie a une sorte de tendresse et de susceptibilité féminines ; la force devait être tirée d'un esprit qui était enclin à la timidité et à la contraction.

Pensez à une telle vision comme étant présentée à un esprit moulé dans ce moule : « Voici, je t'ai établi aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour déraciner, et abattre, et détruire, et abattre , à construire et à planter."

I. Les découvertes et les révélations faites à l'esprit des prophètes s'approfondissaient à mesure qu'ils se rapprochaient d'une grande crise dans l'histoire de leur pays. Il était possible pour l'Israélite d'autrefois de considérer l'alliance que Dieu avait faite avec son peuple comme un acte de grâce exprimant, sans aucun doute, l'esprit d'un être gracieux, mais toujours presque arbitraire. Isaïe a été progressivement éduqué à savoir que l'alliance dénotait une relation réelle et éternelle entre Dieu et l'homme en la personne d'un médiateur.

Si cette vérité n'est pas mise en évidence avec la même force et la même netteté dans Jérémie, s'il n'est pas dans le même sens que l'autre le prophète évangélique, cependant il avait une conviction encore plus profonde qu'un Esprit divin était avec lui continuellement, un Esprit qui cherchait à soumettre sa volonté à lui-même toutes ses volontés. Que des hommes se détachent de ce gouvernement gracieux, choisissent d'en être indépendants, cela lui paraît la chose la plus triste et la plus étrange du monde.

II. La plus grande cause de consternation pour Jérémie était le mensonge des prêtres et des prophètes. Sans aucun doute, l'orgueil officiel ou personnel des prêtres, qui résultait de leur oubli de leurs relations avec le peuple en général, était à ses yeux l'une de leurs plus grandes offenses. Mais ces péchés provenaient du fait qu'ils n'avaient pas confessé qu'ils étaient appelés par le Seigneur à être témoins de sa sympathie : chaque fois qu'ils n'étaient pas témoins pour lui, ils étaient nécessairement orgueilleux et égoïstes.

Jérémie ne pouvait être qualifié pour son travail qu'en ressentant en lui chacune des mauvaises tendances qu'il imputait aux prêtres en général. Il devait ressentir toutes les tentations particulières de sa tribu et de sa classe à la vanité, à l'autoglorification, à l'auto-indulgence, pour sentir à quelle vitesse elles pouvaient tomber dans toutes les habitudes les plus communes et les plus grossières des autres hommes ; tandis qu'il y a aussi une méchanceté intérieure subtile, radicale qui est plus proche d'eux que de ceux dont ils présentent les offrandes.

FD Maurice, Prophètes et Rois de l'Ancien Testament, p. 378.

Référence : Jérémie 1:7 . Homiletic Magazine, vol. VIII., p. 195.

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