Juges 7:5

Parmi les dix mille soldats de l'armée de Gédéon, il y avait trois cents hommes courageux et prudents qui, même sous les affres de la soif, ne pouvaient oublier qu'ils étaient en présence d'un ennemi, et qu'il leur fallait donc être sur le qui-vive. Au lieu de se jeter imprudemment sur le sol, ils ramassaient simplement un peu d'eau dans le creux de leurs mains, et la lapaient ou la buvaient, même comme un chien lape pendant qu'il court à l'affût de toute embuscade, prêt à toute surprise.

C'étaient les vétérans de la petite armée, des hommes qui avaient déjà vu la guerre et en connaissaient les périls, et sentaient combien la moindre insouciance pouvait leur coûter. Et c'étaient les hommes, marqués par leur propre méfiance et leur propre maîtrise de soi, par lesquels Dieu entendait sauver Israël de ses ennemis. La voie de Dieu était une voie sage, (1) d'un point de vue militaire, (2) d'un point de vue moral. Dieu est un Dieu jaloux qui veut toute la gloire de Ses actes, de Ses réalisations pour Lui-même, et ne partagera pas cette gloire avec un autre. C'est parce qu'il voulait faire du bien aux enfants d'Israël, qu'il leur fit clairement comprendre que c'était lui qui les avait sauvés, et non eux-mêmes.

I. Voici donc la morale de l'histoire de Gédéon : que Dieu ne veut régner sur nous que pour nous sauver ; ou, pour le dire autrement, Dieu veut que nous sachions que c'est Lui qui nous a sauvés, et qu'Il continuera à nous servir et à nous sauver jusqu'à la fin. La leçon enseignée par les trois cents est la nécessité de la maîtrise de soi. La maîtrise de soi est requise à chaque instant, dans toute la gamme de nos habitudes, et tout au long de notre vie.

II. Notre conseil est de vous tenir bien en main. Soyez maîtres de vous-mêmes, de tous vos appétits et de tous vos désirs. Sirotez l'eau ou le vin de la vie, comme les trois cents. Ne vous y jetez pas à genoux et buvez comme si votre seule affaire dans la vie était de vous rassasier de plaisir ou de gain.

III. Apprenez des trois cents à garder fermement devant vous un but élevé et noble, un but qui doit être poursuivi, s'il le faut, au prix de l'appétit et du désir ; et que ce but soit le plus élevé de tous, c'est-à-dire l'amour et le service de Dieu.

S. Cox, Le Nid d'oiseau, p. 148.

Référence : Juges 7:5 . Esquisse des sermons aux enfants, p. 25.

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