Luc 3:4

Il se peut que beaucoup n'aient jamais clairement compris ce que voulait dire Jean comme précurseur de Christ, pourquoi un précurseur était nécessaire et quelle vérité nous est déclarée dans cette partie des dispensations de Dieu, qui montrait qu'il était nécessaire.

I. Le sujet est très vaste et pourrait être illustré par de nombreux exemples, tirés soit de l'histoire, soit de la vie privée. Et la vérité qu'il contient est celle-ci : que l'œuvre de Christ n'a jamais été accomplie efficacement dans le cœur des hommes, sauf dans la mesure où l'œuvre de son précurseur a été accomplie d'avance ; que le baptême de l'Esprit requiert le baptême d'eau préalable ; ou, en d'autres termes, qu'aucun homme ne peut recevoir avec profit les vérités de l'Évangile, à moins qu'il ne trouve son cœur préparé par la repentance ; à moins qu'ils ne le trouvent dans cet état qu'il connaît le mal de son cœur, et le déteste, et aspire à en être délivré.

II. Pourquoi, à notre connaissance, l'œuvre de l'Esprit du Christ est-elle encore si imparfaite ? Pourquoi nos vies et nos pensées ne sont-elles pas chrétiennes, ainsi que notre profession extérieure ? N'est-ce pas parce que chez nous aussi, dans tant de cas, Christ nous avait été prêché sans son précurseur ; parce que nous n'avons jamais été préparés par la repentance à rechercher correctement son salut ?

III. Encore une fois, la préparation du précurseur du Christ est nécessaire, parce que nous sommes aptes, à mesure que le monde avance, à reprendre nos notions du bien et du mal de ceux qui nous entourent ; appeler bien ce que le monde appelle bien, et mal ce que le monde appelle mal. L'affaire du précurseur du Christ était d'en faire prendre conscience aux hommes ; pour leur montrer que leurs notions du bien et du mal ont besoin d'être corrigées ; que beaucoup moins de fautes qu'ils ne l'imaginaient seraient leur condamnation dans le jugement de Dieu ; que des vertus bien supérieures à celles qu'ils croyaient excellentes étaient nécessaires pour entrer dans le royaume des cieux.

T. Arnold, Sermons, vol. vi., p. 109.

Continue après la publicité
Continue après la publicité