Matthieu 13:12

A celui qui a la loi sera donnée le sabbat chrétien.

Illustrons cette doctrine par une référence :

I. Aux nations. S'il y avait un pays dans lequel les usages supérieurs du sabbat étaient universellement compris et appréciés, nous serions capables d'y montrer, dans leur pleine mesure, les avantages temporels dont il est chargé ; mais hélas! un tel exemple est introuvable sur terre. Dans les pays papistes en général, et dans certains qui sont nominalement protestants, vous pouvez voir le fonctionnement de la loi sous son aspect menaçant.

A ceux qui n'ont pas sanctifié le sabbat, le repos hebdomadaire a été retiré. Dans le fouillis de sons qui constitue le bourdonnement de Paris au jour du Seigneur, un chrétien distingue avec tristesse le cliquetis de l'outil du mécanicien. La nation qui donne le jour au plaisir ne retient pas le jour pour le repos.

II. Des classes. Les classes d'une grande ville qui emploient le plus pleinement le sabbat à ses fins supérieures doivent profiter pleinement de ses avantages subordonnés ; ceux qui renoncent au spirituel perdent aussi le temporel.

III. Personnes. La loi vaut dans l'expérience des individus aussi bien que dans celle des communautés et des classes. Ceux qui n'apprécient pas les utilisations supérieures du sabbat échoueront à atteindre les utilisations inférieures. Le seul moyen de garder le monde hors de notre sabbat est de garder le Christ à l'intérieur. Si, faute d'y goûter, nous abandonnons la communion spirituelle avec le Seigneur en son propre jour, le bénéfice matériel du repos corporel nous échappera des mains.

Les mauvais esprits planant autour de la presse comme l'air sur le privilège ; dès qu'ils trouvent la pièce vide, ils s'y précipitent. Le sabbat hebdomadaire, où ses usages spirituels sont perdus, devient une chose répugnante. Lorsque le Seigneur est banni de son temps, l'adversaire s'en empare et en fait la période des plus lourdes corvées pour ses esclaves.

W. Arnot, Racines et fruits de la vie chrétienne, p. 388.

Référence : Matthieu 13:12 . Spurgeon, Sermons, vol. xxv., n° 1488.

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