Proverbes 23:17

I. L'Ecriture Sainte est pleine d'avertissements contre cette forme fatale d'envie, car c'est bien sous cette forme que vint la première tentation de notre mère Ève. Pourquoi a-t-elle regardé vers l'arbre fatal, a-t-elle tendu la main, touché le fruit, l'a-t-elle pris et l'a-t-elle goûté, mais parce que le tentateur s'était arrangé pour le mettre dans son cœur faible et insensé, qu'en agissant ainsi elle deviendrait aussi un dieu; c'est-à-dire comme un ange, comme le tentateur lui-même ? L'Ecriture Sainte ne pouvait guère en dire plus contre nos envieux pécheurs que par elle la chute de l'homme, et par elle la captivité et la ruine du peuple juif.

II. Le Saint-Esprit de Dieu, proclamant ainsi le mal, dans son amour proclame aussi le remède. La façon de ne pas laisser son « cœur envier les pécheurs » est « d'être dans la crainte du Seigneur tout au long de la journée » ; maintenir un sentiment régulier, habituel et sérieux que Dieu est ici, le grand et bon Dieu ; se tourner instinctivement vers Lui dans toutes les tentations, comme les enfants en difficulté courent chercher refuge chez leurs parents. Celui qui a cela en tête ne peut en aucun cas envier les pécheurs.

III. Nous sommes presque sûrs de commencer à nous souhaiter comme les méchants si nous restons volontairement en leur compagnie. C'est pourquoi le sage nous avertit particulièrement que si nous ne voulons pas être « envieux envers les hommes mauvais », nous ne devons pas « désirer être avec eux ». Souvenez-vous de la fin de ces hommes ; alors vous cesserez de les envier, et vous commencerez à les plaindre et à prier pour eux.

J. Keble, Sermons for the Christian Year: Sundays after Trinity, Part I., p. 53.

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