Psaume 30:6

Les mots du texte décrivent trois états qui sont, ont été ou seront tous les nôtres.

I. Le premier état est ainsi décrit : « Dans ma prospérité, j'ai dit que je ne serai jamais ébranlé. Seigneur, par ta faveur, tu as fortifié ma montagne. Nous sommes dans la prospérité, et nous disons en nous-mêmes que nous ne serons jamais émus. Notre tempérament commun est de compter sur notre confort continu ; nous agissons comme s'ils en étaient sûrs ; nous nous abandonnons aux choses qui nous entourent ; nos cœurs sont endurcis, et nous ne pensons ni à Dieu ni à ses jugements.

II. Le deuxième état que décrit le Psalmiste sera sûrement le nôtre ; Dieu nous cachera sa face et nous serons troublés. Il n'est que trop possible de perdre nos biens terrestres, et pourtant de ne gagner aucun espoir des choses célestes. Il se peut que nos cœurs s'endurcissent, que nous n'ayons aucun désir de nous tourner vers Dieu, même si nos idoles terrestres peuvent être brisées. Alors la face de Dieu est bien cachée, et pour toujours.

III. Mais le Psalmiste poursuit en disant : « J'ai crié vers toi, ô Seigneur, et vers le Seigneur j'ai fait une supplication. Dieu ne lui avait pas caché sa face au point de refuser ses prières ou de le rendre réticent à les prononcer. Ses ennuis, quelle qu'en fût la nature, étaient pour lui un salut salutaire, et rien de plus ; ils ne firent que le réveiller à temps de sa fière sécurité.

Mais ce qu'il faut remarquer, c'est qu'on ne peut compter sur des troubles ayant cet effet salutaire. Le chagrin, en effet, est sûr de venir; mais il y a une douleur qui produit la mort aussi bien qu'une douleur qui conduit à la repentance.

T. Arnold, Sermons, vol. III., p. 250.

Références : Psaume 30:6 . Mgr Thomson, Lincoln's Inn Sermons, p. 310. Psaume 30:9 . S. Baring-Gould, Village Preaching for an Year, 1ère série, vol. je., p. 289.

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