DISCOURS : 1541
LE BÂTISSEUR FOLLE ET LE ROI IMPRÉVU

Luc 14:28 . Lequel d'entre vous, ayant l'intention de construire une tour, ne s'assied pas le premier, et compte le coût, s'il en a assez pour l'achever ? De peur qu'après qu'il ait posé les fondations et qu'il n'ait pu l'achever, tous ceux qui la voient se mettent à se moquer de lui, en disant : Cet homme a commencé à construire, et n'a pas pu achever.

Ou quel roi, allant faire la guerre à un autre roi, ne s'assied pas le premier, et ne consulte pas s'il peut avec dix mille faire face à celui qui vient contre lui avec vingt mille ? Ou bien, tandis que l'autre est encore très loin, il envoie un ambassadeur et désire des conditions de paix. De même, quiconque d'entre vous n'abandonne pas. tout ce qu'il a, il ne peut pas être mon disciple .

L'HOMME en général, lorsqu'elle veut que nous nous engagions dans ses poursuites, est susceptible d'exagérer les avantages, et de cacher autant que possible les difficultés, qui accompagneront l'adoption de leurs plans. Notre-Seigneur, au contraire, a déclaré clairement à son disciples, les conflits dans lesquels ils doivent s'engager et les pertes qu'ils doivent subir, s'ils voulaient être ses disciples. Dans les vers qui précèdent le texte, il énonce dans un langage très fort les seuls termes auxquels il les admettrait dans sa famille ; et, les ayant mis en garde par deux paraboles familières contre s'engager imprudemment à son service, il leur rappelle à nouveau qu'ils doivent tout abandonner, s'ils veulent le suivre. Pour élucider le passage, nous considérerons,

I. La portée des paraboles—

L'un et l'autre ont la même tendance générale à mettre les hommes en garde contre une profession religieuse hâtive et inconsidérée. Mais,

Le premier souligne la folie d'une telle conduite—

[Tout le monde voit qu'un constructeur, qui, en négligeant de compter le coût, devrait être contraint de laisser sa structure inachevée, serait universellement ridiculisé comme un homme insensé. Mais incomparablement plus grande est sa folie qui commence à suivre le Christ, et ensuite par son apostasie montre qu'il n'avait jamais dûment considéré combien il fallait pour faire de nous des chrétiens vraiment. Ceux-là mêmes qui l'ont détourné, seront les premiers à se moquer de lui pour son instabilité ; et tandis qu'ils révèrent celui qui maintient une conduite ferme et cohérente, ils mépriseront dans leur cœur l'homme qui se montre infidèle à son Dieu.

En effet, les saints ne se « moqueront pas de lui », car ils savent à quel point il est « redoutable de tomber entre les mains du Dieu vivant » ; mais ils le plaindront, comme un pauvre amoureux, qui a « cessé de se conduire sagement », et s'est réduit par sa folie à la plus extrême misère. Il n'est pas long non plus avant qu'il ne voie lui-même sa folie sous son vrai jour ; quand il contemplera au loin ce ciel auquel il a tourné le dos, et héritera de cette portion qu'il a si inconsidérément préférée.]

Cette dernière nous amène plutôt à contempler le danger d'une telle conduite :

[Un roi qui se plongerait inconsidérément dans une guerre avec un ennemi trop puissant pour lui, exposerait à la fois son royaume et sa vie au danger le plus imminent. Ainsi en est-il aussi d'un homme qui commence une guerre contre le péché et Satan sans savoir comment il leur tiendra tête : car, de même qu'une profession religieuse hâtive l'expose à l'auto-illusion, de même un manquement hâtif à celle-ci le soumettra au condamnation plus lourde.

Il est vrai que tous ceux qui ne s'enrôlent pas sous la bannière du Christ doivent périr ; mais il est également vrai que les soldats lâches, qui abandonnent leur étendard, sont bien plus coupables que s'ils n'avaient jamais été inscrits sur sa liste : « Mieux vaut n'avoir jamais connu la voie de la justice, que, après l'avoir connue, s'en détourner : « leur fin est pire que leur commencement ; et ils seront punis de plus de coups, en proportion des avantages dont ils ont joui et des professions qu'ils ont faites.]
Ces paraboles fourniront encore plus d'instruction, si nous considérons,

II.

L'amélioration d'eux par Notre-Seigneur—

Notre-Seigneur n'amusait pas ses auditeurs avec des vérités spéculatives, mais les ramenait à leur conscience par une application directe et personnelle :

1. Nous devons compter le coût—

[Ici, le coût nous est clairement indiqué ; « Nous devons tout abandonner ; » c'est-à-dire, abandonnez tout relativement à l'égard de l'affection, et absolument , chaque fois qu'il est en concurrence avec notre devoir : ni, si nous refusons ces termes, nous ne pouvons être ses disciples. Nous ne devons en effet pas jeter nos biens à tous les événements ; mais de manière à leur retirer nos affections, au point d'être disposés à les démissionner chaque fois que leur conservation sera incompatible avec notre allégeance envers lui.

Nous devons peser cela dans nos esprits et considérer si les bienfaits de la religion suffisent à contrebalancer ses épreuves. Nous devons être prêts à nous départir de notre réputation, de notre intérêt, de notre aisance et de nos plaisirs charnels, de nos amis, de notre liberté, de notre vie : mais en retour, nous pouvons attendre « l'honneur qui vient de Dieu », « les richesses de Christ qui sont insondables », « les plaisirs qui sont à la droite de Dieu pour toujours » : nous posséderons même maintenant cette « paix qui surpasse toute intelligence », ainsi que la liberté des fils de Dieu ; et bientôt nous hériterons de la vie éternelle et de la gloire en sa présence plus immédiate. Nous devons les équilibrer sans passion les uns par rapport aux autres, afin que nous puissions voir quelle échelle prédomine et si la perle vaut le prix demandé pour elle.]

2. Nous devons le payer sans réticence—

[Tous n'ont pas les mêmes épreuves à endurer; mais tous en rencontreront qui prouveront leur sincérité. Chaque fois que, ou à quelque degré que ce soit, nous sommes mis à l'épreuve, nous devons montrer notre but décidé, notre détermination fixe. Nous devons « haïr » (c'est-à-dire considérer comme sans valeur et sans importance) nos amis les plus proches, nos intérêts les plus chers, voire nos vies mêmes, lorsqu'ils sont en concurrence avec notre devoir envers Dieu.

Rien ne doit nous inciter à nous retirer de lui. Si une fois que nous avons tiré l'épée, nous devons jeter le fourreau. Si nous ne tuons pas nos ennemis spirituels, ils nous détruiront. Nous devons « endurer jusqu'à la fin si jamais nous voulons être sauvés ». D'un autre côté, nous avons tous les encouragements à « la guerre une bonne guerre » ; car, si nous avançons avec la force du Seigneur Dieu, nous serons « plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés ».]

Nous concluons avec une adresse à,
1.

Le chrétien inconsidéré—

[Les hommes promettent à leur baptême qu'ils renonceront au monde, à la chair et au diable; mais ne songe plus ensuite à remplir un seul de leurs engagements. Ils attendent un salaire sans travail et une victoire sans conflit. Mais une telle conduite les exposera à « une honte et un mépris éternels » et les entraînera finalement dans une ruine irrémédiable. Souvenons-nous donc que, comme il n'est pas facile d'être chrétien, rien d'autre que le vrai christianisme ne sera utile. Si nous n'acceptons pas le salut selon les conditions que Dieu a prescrites, c'est en vain d'espérer que nous participerons jamais aux bénédictions qu'il procure.]

2. Le chrétien trompé—

[Il est trop commun d'imaginer que nous pouvons conserver l'amitié du monde, et conserver en même temps notre fidélité au Christ. Mais nous sommes clairement prévenus du contraire. Notre Seigneur nous assure ailleurs, que nous ne pouvons pas servir Dieu et Mammon. Et saint Jacques affirme que l'amitié du monde est inimitié avec Dieu ; et que quiconque désire être l'ami du monde, il est ainsi constitué l'ennemi de Dieu [Note : Jaques 4:4 .

]. Plût à Dieu que cela soit plus considéré ! Mais beaucoup, parce qu'ils font quelques sacrifices, supposent qu'ils arrivent aux conditions que le christianisme exige, alors qu'en fait, ils conservent leurs convoitises, et ne sacrifient que celles que leur changement de situation, ou leur âge plus avancé, a rendues. moins importun. Au lieu d'être jaloux de leur propre sincérité, ils sont trop sûrs d'eux : et au lieu d'être remplis de honte et de chagrin à cause de leurs défauts, ils implorent toujours l'indulgence et s'efforcent de se persuader qu'ils atteignent le niveau prescrit. à eux dans les Écritures.

Que de telles personnes prennent garde, de peur qu'en s'évaluant sur leurs sentiments plus libéraux et élargis, elles trompent leurs propres âmes et soient trouvées manquantes au jour du châtiment final. Si, lorsque le Christ les appelle à tout abandonner , ils s'efforcent d'abandonner le moins possible, ils ont de bonnes raisons de craindre de ne pas avoir la pensée qui était en Jésus-Christ.]

3. Le chrétien timide—

[Beaucoup, à l'heure de l'épreuve, sont prêts à s'évanouir et à reculer. Mais quelles sont nos épreuves par rapport à celles de milliers de personnes qui nous ont précédés ? Nous n'avons pas encore résisté jusqu'au sang. D'ailleurs, ne nous a-t-on pas répété à maintes reprises que si nous n'avons pas de croix, nous ne devons pas nous attendre à une couronne ? Rappelons-nous que, « si nous retournons en arrière, l'âme de Dieu n'aura aucun plaisir en nous ; et, que le monde entier sera un pauvre échange pour une âme immortelle.

« En tant que soldats, nous devons nous attendre à endurer la dureté. » Soyons donc « forts et très courageux : » combattons le bon combat, et abandonnons-nous comme des hommes : » et réfléchissons pour notre encouragement, que, bien que nos « ennemis puissent nous englober comme des abeilles », « il y a plus pour nous que contre nous. »]

4. Le chrétien inébranlable—

[A-t-on déjà trouvé des raisons de regretter d'avoir enduré la croix ? Est-ce que quelqu'un se plaindra d'avoir jamais trop souffert pour Christ ? N'a-t-il pas toujours joui d'une riche récompense dans le témoignage de leur propre conscience et dans les consolations de l'Esprit de Dieu ? Oui, quoi qu'ils aient souffert, ne leur en a-t-on pas donné « cent fois plus, même dans cette vie présente ; et n'auront-ils pas aussi la vie éternelle dans le monde à venir ? Certes, l'intrépide chrétien a « choisi la bonne part ; elle ne lui sera jamais enlevée.

» Continuez donc, « fort de la grâce qui est en Jésus-Christ ». « Veillez à ne pas perdre les choses que vous avez faites ; mais que vous receviez une pleine récompense. « Soyez fidèles jusqu'à la mort, et Dieu vous donnera une couronne de vie. »]

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