DISCOURS : 1367
LE MÉNAGE

Matthieu 13:52 . Tout scribe qui est instruit du royaume des cieux est semblable à un homme de maison. qui fait sortir de son trésor des choses nouvelles et anciennes .

IL est important pour tous, mais surtout pour ceux qui doivent enseigner aux autres, qu'ils comprennent clairement les mystères de l'Évangile. Un ministre ignorant, comme un nuage vide ou un récipient qui fuit, déçoit ceux qui attendent de lui consolation et rafraîchissement. Mais un scribe ou un ministre bien instruit ressemble à une gouvernante ou à un intendant, qui, ayant pris de bonnes dispositions pour la famille, la nourrit pleinement.

Avec cette comparaison, notre Seigneur a donné à ses disciples attentifs et intelligents, une vue de l'office qui leur serait confié en temps voulu. La ressemblance de chacun de ces ministres avec un maître de maison peut être retracée en ce que,

I. Il est pourvu de tout ce qui est nécessaire à la famille sur laquelle il est placé—

Un intendant, ou maître de maison, a la charge de subvenir aux besoins de la famille. Il considère non seulement ce qui manque au moment présent, mais ce qui manquera dans les occasions futures ; et il conserve pour un usage futur les productions des climats étrangers ou des saisons successives. Ainsi, tout pieux ministre travaille à pourvoir aux besoins de l'Église de Dieu.

1. Il se rend compte des besoins de tout son peuple—

[L'Église, dont il est fait surveillant, est la famille de Dieu. Pourvoir à leurs besoins de retour est son devoir particulier. Aussi est-il amené à réfléchir sur leurs divers états. Il contemple les difficultés et les dangers auxquels ils sont exposés, les épreuves et les tentations qu'ils ont à supporter, et les consolations et les appuis dont ils ont chacun besoin ; et ainsi il s'efforce d'apprendre ce qui conviendra le mieux à leurs cas respectifs.]

2. Il emmagasine ce qu'il pourra ensuite rapporter pour leur usage—

[Les Écritures sont le grand dépositaire de la connaissance sacrée. Il les recherche donc avec toute la diligence et les « trésors » avec soin. Mais tandis qu'il fournit à son esprit des « choses anciennes » , il est également attentif aux « nouvelles ». Ce qu'il voit, entend ou ressent quotidiennement est ajouté soigneusement à son stock. Ainsi sa connaissance s'élargit par l'observation et mûrit par l'expérience ; et son fonds d'information est adapté aux besoins de tous ceux qu'il sert.]

En poursuivant son travail,

II.

Il dispense à chacun selon ses besoins respectifs—

Un maître de maison, ou intendant, fournit de son magasin ce qui est nécessaire pour l'usage quotidien, et répartit à toutes les branches de la famille ce qui convient à leurs positions respectives. Ainsi un ministre bien instruit s'abaisse dans l'Église du Christ :

1. Il donne à tous une agréable variété—

[Bien que Christ et son salut soient le grand sujet de ses discours, il descend, aux occasions appropriées, à de nombreux autres sujets qui s'y rattachent. Il ouvre les mystères de l'« Ancien » Testament et les illustre par le « Nouveau ». Il déclare ce que Dieu a affirmé dans sa parole et le confirme par des appels à des faits reconnus et à l'expérience de tout ce qui l'entoure. Et bien qu'«il ne lui soit pas pénible de répéter» les grandes vérités de l'Évangile, il s'efforce continuellement de les diversifier dans ses déclarations, et de leur donner un air de nouveauté dans son illustration.]

2. Il administre à chacun sa part —

[A ceux dont la croissance dans la grâce leur permet de digérer une viande forte, il explique les mystères profonds de la religion et les parties les plus cachées de l'expérience chrétienne. A ceux qui ne peuvent se nourrir que de lait, il se contente de proposer simplement les grandes doctrines de notre chute en Adam et de notre guérison par le Christ, ainsi que la vie de foi en Jésus-Christ. il considère les expériences particulières inhérentes aux différents états, et fait la distinction entre ce qui est correct et ce qui est trompeur, dans chacun d'eux.

Il donne la coupe de consolation au pénitent affaissé ou au croyant qui doute, mais fait jaillir les eaux de la jalousie à ceux qui ont un caractère suspect [Note : Nombres 5:11 .]. Ainsi, ni handicapé par l'ignorance ni retenu par la paresse, ni soudoyé par l'affection ni découragé par la peur, il « donne à chacun sa part de pain en son temps ».]

Déduire—
1.

La grande importance du cabinet ministériel...

[Si nous n'avions qu'à pourvoir au corps, ce n'était qu'une petite affaire ; mais les âmes de milliers dépendent de ceux qui s'occupent des choses saintes. Pouvons-nous bien dire : « Qui est suffisant pour ces choses [Note : 2 Corinthiens 2:16 .] ? Puissent tous ceux qui ont entrepris l'office du ministère avoir la grâce de s'y qualifier avec une diligence inlassable et de l'exécuter avec une fidélité sans faille !]

2. Le bénéfice qui en découle pour l'Église—

[À quel point chaque membre d'une famille serait-il mal approvisionné, si chacun devait subvenir à ses propres besoins ; et comme une telle distraction serait préjudiciable à leurs appels respectifs ! Bien plus ces inconvénients se feraient sentir, s'il n'y avait pas de ministère déclaré. Les gens sont tristement ignorants de l'Evangile, malgré tous leurs avantages : mais, sans un ministère déclaré, ils dégénéreraient bientôt en très païens.

Que tous alors soient reconnaissants que le Maître de la famille ait nommé des intendants pour prendre les dispositions appropriées pour eux. Qu'ils prient pour que leurs ministres apprennent de Dieu à enseigner aux autres [Note : Ceci, ainsi que ce qui suit, peut être amplifié d'une manière d'adresse directe.] ; et qu'ils améliorent avec diligence les ordonnances dispensées parmi eux.]

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