UN CHANSON DE TRIOMPHE

« Grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. »

1 Corinthiens 15:57

C'est dans cette haute tension triomphale que l'Apôtre conclut son magnifique Hymne de la Résurrection. Il avait parlé de la résurrection du Christ ; d'abord comme fait de l'histoire, et ensuite comme puissance morale et spirituelle ; d'abord, comme un fait dont les preuves étaient claires, certaines, abondantes ; ensuite, en tant que puissance gouvernant la vie de l'homme et lui donnant une victoire sur la mort, lui donnant une victoire sur ses deux plus grands ennemis, le péché et la mort.

Jetons un coup d'œil un instant sur la victoire que l'Apôtre dit que nous avons.

I. Victoire sur le péché. —'Maintenant, le Christ est ressuscité des morts'; et dans la puissance de cette résurrection, nous avons la victoire sur le péché. Dieu, en le ressuscitant d'entre les morts, n'a pas seulement proclamé aux anges et aux hommes qu'il a accepté la propitiation accomplie sur la croix, mais il l'a exalté pour être un prince et un Sauveur pour nous donner tout ce dont nous avons besoin, pour décoller de nous le fardeau de la culpabilité, et de verser dans nos esprits malades la vie de sa résurrection, la vie de son Esprit, afin que nous puissions remporter la victoire sur le péché.

II. Dieu nous donne, par la résurrection du Christ, la victoire sur la mort. — Lorsque l'Apôtre s'écria : « Grâce à Dieu qui nous donne la victoire », c'est cette victoire qu'il a principalement sous les yeux. « O mort, où est ton aiguillon ? O tombe, où est ta victoire?' La mort est un ennemi bien réel. La peur de la mort ; n'est-ce pas la plus terrible des peurs qui assaille les hommes, qui donne sa pointe d'amertume à toutes nos peurs ? Qu'est-ce que la peur de la maladie, de la pauvreté, de la douleur, de la vieillesse — ne sont-ce pas des infirmités naturelles ? — comparée à la peur de la mort ? C'est une chose terrible de mourir, surtout si on ne sait pas où l'on va.

III. Participons-nous à cette victoire ? — On peut répéter le Credo : « Je crois à la Résurrection des corps », et pourtant, hélas ! nous n'aurons peut-être pas de victoire sur la mort. Combien de chrétiens baptisés n'ont aucun doute sur une autre vie, et pourtant vivent et meurent comme si ce monde était tout ? Leurs yeux sont dirigés vers la terre, et leurs cœurs se contractent et se fanent dans l'étroite cellule où ils se sont enfermés.

Ils n'ont remporté aucune victoire sur la mort. Et pourtant, il y a une telle victoire. La vie ressuscitée du Christ peut être la nôtre. C'est par une étroite union réelle avec le Christ que nous partageons sa victoire. Le Christ, le Seigneur ressuscité, nous donne, si nous croyons en lui et le suivons, la vie même qui en lui a rencontré, renversé et aboli la mort. C'est sa vie, et donc nous savons qu'il a vaincu la mort, et donc, pour nous-mêmes et ceux que nous aimons, nous pouvons être assurés que parce qu'il vit, nous vivrons aussi.

Mgr JJS Perowne.

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