LE PREMIER AUTEL DU NOUVEAU MONDE

«Et Noé bâtit un autel à l'Éternel; et il prit de toute bête pure et de tout oiseau pur, et offrit des holocaustes sur l'autel, etc.

Genèse 8:20

Noé, nous dit-on, 'était un homme juste et parfait dans ses générations, et Noé marchait avec Dieu.' Noé révérait le droit et la justice ; il a bien ordonné sa famille ; il vivait en présence d'un Être invisible, qui est juste et vrai, et qui l'avait nommé chef de famille. Par l'ordre et la tranquillité de sa vie, il devint un témoin contre le monde turbulent et entêté, au milieu duquel il résidait.

Mais il y a en lui aussi un intérêt sérieux pour ses semblables. Il ne s'en sépare que pour leur être témoin du bien d'où ils fuient, et qu'il réclame pour lui et sa famille parce qu'il croit que Dieu le conçoit pour les créatures qu'il a formées.

I. Il y a une différence évidente entre le sacrifice de Noé et ceux de Caïn et d'Abel. — Ici, sous la direction de Dieu, le monticule de gazon fait place à l'autel qui est construit. Un ordre se découvre dans la dignité des créatures inférieures ; les plus dignes sont choisis pour une oblation à Dieu ; le feu qui consume, la flamme qui monte, servent à exprimer l'intention de celui qui présente la victime.

II. Il faut sentir qu'il y avait un progrès intérieur dans le cœur de l'homme correspondant à ce progrès dans sa manière d'exprimer sa soumission et ses aspirations. — Noé a dû sentir qu'il représentait tous les êtres humains ; qu'il ne parlait pas tant de ce qui était en lui que d'offrir l'hommage de l'univers restauré.

III. Le fondement du sacrifice est posé dans la volonté fixe de Dieu ; dans son dessein fixe d'affirmer la justice ; dans la sagesse qui adapte ses moyens à la condition de la créature pour laquelle ils sont utilisés. Le sacrifice suppose le droit éternel d'être dans le Maître de l'univers, tout le caprice d'être venu de l'homme, de sa lutte pour être un être indépendant, de son habitude de méfiance. Lorsque la confiance est restaurée par la découverte que Dieu veut tout pour son bien, alors il apporte le sacrifice en gage de sa reddition.

-Tour. FD Maurice.

Illustration

( a ) ' C'était ici un acte d' adoration . Les premières pensées de Noé étaient pour Dieu. Il ne pensait pas, comme beaucoup l'auraient fait : « Maintenant, il n'y a personne au monde à part moi et ma famille ; tout nous appartient ; nous pouvons faire ce que nous voulons. Il se souvint de la miséricorde et de la bonté de Dieu, et ainsi il le loua. Il est vrai qu'il avait construit l'arche, mais il sentit que sa délivrance était entièrement due à la faveur de Dieu et à la providence de Dieu. Reconnaissons-nous sa bonté chaque jour ?

( b ) Voici un acte de sacrifice . C'est le premier autel mentionné dans l'histoire. Nous ne lisons pas qu'Adam ou l'un de ses descendants immédiats ont construit un autel sur lequel présenter leurs offrandes. Ils l'ont peut-être fait, mais ce n'est pas lié. Il n'est pas dit non plus que Dieu ait donné à Noé des instructions concernant la construction d'un autel, comme il l'avait fait pour la construction de l'arche. C'était donc l'expression libre de sa propre gratitude, et donc d'autant plus acceptable.

( c ) Notez que Noé, bien que tous les autres animaux qu'il connaissait aient été détruits, à l'exception des quelques-uns qu'il avait conservés dans l'arche, n'hésita pas à sacrifier une partie de toutes sortes de bêtes et d'oiseaux purs . Il ne s'est pas arrêté pour demander ce qu'il devrait faire pour plus. Comme l'homme qui abandonne tout par souci de conscience, se fiant à la providence de Dieu. Ou, comme la pauvre veuve qui a donné « toute sa vie ». '

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